>>Enchères: une gourde chinoise du XVIIIe mise à prix à 600.000 euros
La gourde en porcelaine de l'empereur Qianlong le 7 mars au Palais Jacques-Cœur à Bourges. |
Avec les frais, la vente à un acheteur chinois par téléphone, s'élève à près de 4,94 millions d'euros, selon le commissaire priseur Olivier Clair, qui a parlé d'une "très belle vente".
La gourde, en camaïeu bleu de cobalt sur fond blanc, dite +Bianhu+, a été cuite dans les fours de l'empereur Qianlong dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, a-t-il précisé.
Elle représente un dragon impérial, à cinq griffes, à la recherche de la perle sacrée. "Il y en a eu un certain nombre, mais ça reste très rare. La plupart de ces objets ont été pillés lors du sac du Palais d'été" par un corps expéditionnaire franco-anglais en 1860, a détaillé Clair.
"La gourde était destinée aux pèlerins chinois. Petit à petit, elle est devenue un symbole décoratif, à l'image d'une épée de sacre. C'est un objet qui intéresse les Chinois car c'est leur patrimoine", a-t-il ajouté.
"On ne sait pas comment l'objet est arrivé en France, on ne connaît son histoire que depuis trois générations. Il appartenait à une vieille famille de l'industrie du papier, qui avait des liens avec la sphère politique du XIXe siècle", a expliqué le commissaire-priseur.
Les pièces impériales de la période Qianlong sont particulièrement recherchées. Un bol en porcelaine de la famille rose s'était ainsi vendu 30,4 millions d'USD en avril 2018 chez Sotheby's à Hong Kong (Chine).
Au mois de juin 2018, un vase chinois en porcelaine créé pour l'empereur Qianlong a atteint 16,2 millions d'euros chez Sotheby's à Paris et une gourde de la même époque 5,089 millions d'euros lors d'une vente près de la ville française de Tours (Centre-Ouest).
AFP/VNA/CVN