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| Un exemplaire de la Ferrari 250 GTO de 1962, photographiée chez Sotheby's à New York le 2 novembre. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Les mastodontes du secteur des ventes aux enchères Sotheby's et Christie's bouclent cette semaine leur saison d'automne, qui devrait représenter des milliards de dollars grâce à des Picasso, Monet, Cézanne ou Rothko adjugés lors de soirées new-yorkaises ultra-chics où se pressent collectionneurs richissimes et acquéreurs anonymes au téléphone.
La Ferrari 250 GTO, que Sotheby's a qualifiée de "Saint Graal du panthéon des voitures de sport" et a comparée à un chef d'oeuvre des arts, était le point d'orgue de la saison.
Propriété d'un collectionneur américain depuis 38 ans, l'exemplaire de la mythique voiture de sport italienne a battu une autre Ferrari 250 GTO vendue en 2018, chez Sotheby's, pour 48 millions d'USD.
Mais l'italienne a fait bien moins que le record absolu pour une voiture aux enchères : une Mercedes-Benz 300 SLR Uhlenhaut Coupé partie en 2022 pour 135 millions d'euros.
L'un des deux seuls exemplaires de cette Mercedes de sport - vendue lors d'enchères confidentielles en mai 2022 au musée du constructeur allemand à Stuttgart - "était la voiture la plus chère jamais vendue" dans le monde, qu'il s'agisse de ventes aux enchères ou privées", a précisé à l'AFP un porte-parole de RM Sotheby's, la filiale automobiles de luxe.
Acquéreurs triés sur le volet
Il n'a fallu que quelques minutes, entre quelques acquéreurs potentiels triés sur le volet et réunis dans une salle fermée, pour que la 250 GTO parte à 51,7 millions d'USD, en deçà toutefois des "plus de 60 millions d'USD" escomptés.
Datant de 1962, cette voiture de sport de légende de la Scuderia - châssis numéroté 3765, moteur de quatre litres développant 390 chevaux - avait fini à l'époque à la seconde place lors d'une course d'endurance de 1.000 km sur le circuit allemand du Nürburgring ainsi qu'aux mythiques 24 heures du Mans, où l'écurie avait dû déclarer forfait pour casse moteur.
Après quelques années de compétition en Italie, en Sicile, la voiture fut vendue et exportée aux États-Unis à la fin des années 1960.
Restaurée, modifiée, cette 250 GTO changea plusieurs fois de propriétaires américains avant de finir entre les mains en 1985 d'un collectionneur de l'Ohio, qui l'avait gardée jusqu'aujourd'hui.
AFP/VNA/CVN
