>>Argentine: des "progrès" dans les discussions avec le FMI
>>Face à la crise monétaire, l'Argentine annonce un plan d'austérité
Des affiches hostiles au FMI dans les rues de Buenos Aires, le 4 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Une équipe du FMI, dirigée par Roberto Cardarelli, est actuellement à Buenos Aires pour poursuivre les discussions avec les autorités argentines pour renforcer le programme de soutien (financier) du FMI", a indiqué une porte-parole de l'institution de Washington dans un communiqué. Elle a souligné que le Fonds allait travailler de "manière intensive", en collaboration avec le gouvernement, pour identifier la manière d'aider l'Argentine qui fait face à une grande volatilité de sa devise et à un environnement économique difficile.
Le FMI rappelle également que l'objectif est de conclure dans les plus brefs délais ces discussions qui doivent s'achever samedi 8 septembre. Le Fonds avait accordé mi-juin un prêt de 50 milliards de dollars pour venir en aide à l'Argentine. La troisième économie d'Amérique latine s'était en retour engagée dans un programme économique pour restaurer la confiance.
Une première tranche de 15 milliards avait été immédiatement débloquée mais l'Argentine s'est enfoncée un peu plus dans la crise, sa devise poursuivant sa dégringolade. Les autorités ont demandé au Fonds l'accélération du déblocage des autres tranches pour financer sa politique monétaire.
Le FMI a donné son accord de principe mais a demandé au préalable aux autorités argentines de renforcer leur programme économique. Les discussions portent ainsi sur les termes de ce plan révisé.
Le président de centre-droit Mauricio Macri avait annoncé la semaine dernière de nouvelles mesures d'austérité, avec pour objectif d'atteindre un déficit budgétaire zéro en 2019.
Les indicateurs ne sont pas encourageants. Cette année, le gouvernement s'attend à une récession, avec un recul du PIB de 1%, et l'inflation pourrait atteindre 40% selon les instituts économiques privés. Le peso a, lui, perdu plus de 50% de sa valeur depuis janvier. La dette a atteint plus de 300 milliards de dollars en 2017, soit environ 57% du PIB.