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Un Sukhoi Superjet 100 présenté lors d'un show aérien le 18 juillet 2017 à Zhukovsky dans les environs de Moscou. |
"Nous avons signé le plus gros accord de livraison de l'histoire d'Aeroflot, sous lequel l'entreprise recevra 100 SSJ100 modernes et fabriqués en Russie", a déclaré le directeur général d'Aeroflot, Vitali Saveliev, cité dans un communiqué de la compagnie.
Aeroflot, qui attend aussi la livraison de 50 moyens-courriers russes MC-21 dont les premiers vols datent de mai 2017, "opèrera d'ici 2026 plus de 200 avions fabriqués en Russie".
Aeroflot a signé cet accord avec la société publique russe United Aircraft Corporation (UAC), maison mère de l'avionneur Soukhoï qui construit le Superjet, à Vladivostok (Extrême-Orient), en marge d'un forum économique auquel participe Vladimir Poutine.
La somme de la commande n'a pas été précisée mais s'élèverait à plus de trois milliards de dollars, selon le quotidien économique Vedomosti. Aeroflot est déjà le plus gros opérateur du Superjet, le premier transporteur aérien russe ayant annoncé vendredi la réception prochaine de son cinquantième modèle.
Le Superjet 100, mis en service en 2011 par Soukhoï avec la participation de l'italien Finmeccanica et de nombreux équipementiers européens, porte les espoirs de renouveau de l'industrie aéronautique russe, tombée en ruines dans la période post-soviétique.
Ce bimoteur d'une centaine de places, d'un prix catalogue d'environ 50 millions de dollars, a été conçu pour faire concurrence au brésilien Embraer et au canadien Bombardier. Son premier vol a eu lieu en 2008 et le premier appareil a été livré à la compagnie arménienne Armavia en avril 2011. En Russie, il est exploité par Aeroflot et par la compagnie sibérienne Iakoutia.
Si les compagnies Lao Central (Laos), Interjet (Mexique), Brussels Airlines (Belgique) et Thai Royal Airforce (Thaïlande) opèrent également des Superjet, l'avion peine à trouver des clients au-delà de la Russie.
Depuis ses début, il a subi plusieurs revers et connu des problèmes techniques. Vedomosti évoque notamment des problèmes de service après vente, telles que des pièces de rechange chères et difficiles à obtenir. Pour soutenir l'avionneur, le gouvernement russe a mis en place des subventions pour inciter les opérateurs locaux et étrangers à acheter des Superjet.
Aeroflot vole également régulièrement à son secours en passant commande. Cette dernière commande survient dans le cadre d'une nouvelle stratégie de la compagnie.