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La croissance de l’économie vietnamienne est prévue à 5,5% en 2022, contre 2,58% en 2021. |
Photo : MH/CVN |
En supposant que la pandémie de COVID-19 sera maîtrisée au pays et à l'étranger, et si le tourisme international reprend, les prévisions du rapport de la Banque mondiale (BM) font état que le secteur des services tirera vers le haut l’économie du pays. Par ailleurs, le secteur manufacturier bénéficiera d'une demande constante des États-Unis, de l'Union européenne, et de la Chine.
Le déficit budgétaire et la dette publique devraient rester viables. Le ratio dette/PIB pourrait atteindre 58,8%, inférieur à la limite statutaire.
Cependant, ces perspectives sont toutefois soumises à de sérieuses inconnues, notamment la situation de la pandémie à l’intérieur du pays et dans le monde. L’arrivée de nouveaux variants du COVID-19 peut entraîner la mise en place de mesures de distanciation sociale, ce qui freinera l'activité économique du pays. Dans ce cas, la demande domestique serait plus faible que prévu au Vietnam, ce qui pèsera sur la reprise économique du pays.
En outre, de nombreuses entreprises sont confrontées à une réduction de leur capacité financière, ce qui pourrait restreindre leur capacité à soutenir davantage la reprise économique si la crise sanitaire venait à se prolonger. La même interrogation se pose pour les partenaires étrangers du Vietnam qui pourraient eux aussi connaître de nouvelles difficultés, impactant négativement le commerce international du pays.
Néanmoins, la mise en place rapide de politiques adéquates pourrait atténuer ces risques.
Le rapport propose notamment que la politique budgétaire devrait soutenir la demande du pays, notamment via une réduction temporaire des taux de TVA et une augmentation des dépenses pour la santé et l'éducation. Le soutien aux entreprises et aux citoyens pourrait aussi mieux jouer son rôle en étant plus substantiel et plus ciblé.
Les programmes de protection sociale pourraient, eux aussi, être mieux ciblés et mis en œuvre plus efficacement pour faire face aux conséquences sociales graves et inégales de la crise. Les risques accrus dans le secteur financier doivent être surveillés de près et traités de manière proactive.
Réduire l’impact environnemental du commerce
Intitulé "Pas de temps à perdre : les défis et opportunités d'un commerce plus propre pour le Vietnam", le rapport souhaite que le Vietnam donne la priorité au verdissement de son secteur commercial.
Livraison des conteneurs au port de Cat Lai. |
Photo : Quang Châu/VNA/CVN |
D’après ce rapport, si le Vietnam a énormément profité de la mise en place d’un modèle de croissance orienté vers l’exportation au cours des 20 dernières années, ce modèle a également laissé une importante empreinte environnementale. Le commerce est en effet à l’origine d’un tiers des émissions totales de gaz à effet de serre du pays.
Alors que le Vietnam a commencé à décarboner les activités liées au commerce, il reste encore beaucoup à faire pour répondre aux pressions croissantes des principaux marchés étrangers, des clients et des multinationales pour des produits et services plus verts, a indiqué le rapport.
"Le commerce sera un élément clé dans le programme d’actions pour le climat du Vietnam dans les années à venir", a déclaré Carolyn Turk, directrice nationale de la Banque mondiale au Vietnam, avant d’ajouter que "la promotion d’un commerce plus vert aidera non seulement le Vietnam à respecter son engagement d'atteindre zéro émission nette en 2050, mais lui permettra également de conserver son avantage concurrentiel sur les marchés internationaux et à garantir que le commerce reste un générateur essentiel de revenus et d'emplois".
Le rapport recommande ainsi au gouvernement d'agir dans ce domaine sur trois leviers : faciliter le commerce des biens et services verts ; encourager les investissements directs étrangers verts et développer des zones industrielles plus résilientes et sans carbone.
Câm Sa/CVN