Afghanistan
Une compagnie de sécurité privée britannique attaquée à Kaboul: au moins 10 morts

Au moins dix personnes ont été tuées mercredi 28 novembre dans un attentat à la voiture piégée suivi d'un échange de tirs, revendiqué par les talibans, visant une compagnie de sécurité privée britannique dans l'est de Kaboul, ont annoncé des responsables officiels.

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Un jeune Afghan blessé dans une double-attaque talibane, le 28 novembre à Kaboul.
Photo: AFP/VNA/CVN

"10 morts et 19 blessés ont été évacués", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé, Wahid Majroh, selon un dernier bilan. Un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Nasrat Rahimi, a confirmé ce bilan, sans toutefois communiquer sur la nationalité des victimes, et avertissant que celui-ci pourrait encore s'aggraver. "Une voiture piégée a explosé à proximité des locaux de la compagnie G4S", avait auparavant déclaré le porte-parole de la police, Basir Mujahid. "Il y eu des échanges de tirs qui sont maintenant terminés. Les forces de sécurité inspectent la zone pour la déclarer sûre".

G4S, qui remplit des missions de sécurité dans le monde entier, a confirmé à Londres "un incident contre une de nos installations à Kaboul". La compagnie emploie 611.000 personnes dans une centaine de pays. Elle est cotée au London stock exchange, selon son site internet. L'attentat a été revendiqué par les talibans dans un message sur Twitter de leur porte-parole Zabiullah Mujahid: "l'opération a commencé par l'enlèvement de tous les obstacles par un camion piégé et l'ouverture du chemin à de nombreux martyrs".

Cette attaque dite multiple, une explosion suivie de tirs d'hommes armés, survient le jour même où le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les talibans et le gouvernement afghan à entamer des "pourparlers de paix directs". Lors d'une réunion ministérielle sur l'Afghanistan à Genève, le président afghan Ashraf Ghani a annoncé la constitution d'une "équipe de négociation" de 12 personnes et indiqué qu'une "feuille de route pour les négociations de paix" avait été établie. Cette violence sans fin se poursuit alors même que les États-Unis redoublent d'efforts pour engager les talibans dans des pourparlers de paix. Ces derniers ont donné des signes selon lesquels ils seraient prêts à négocier, sans toutefois renoncer à multiplier les attaques meurtrières.

L'envoyé spécial américain Zalmay Khalilzad a déclaré récemment qu'il espérait qu'un accord de paix serait signé dans les cinq mois, invitant "les deux parties à s'organiser pour saisir l'occasion de mettre l'Afghanistan sur la voie d'un règlement politique et de la réconciliation". Ces commentaires soulignent qu'un sentiment d'urgence croissant règne à la Maison Blanche et parmi les diplomates américains qui souhaitent qu'un accord soit conclu rapidement. D'autant que les États-Unis sont confrontés à la concurrence de la Russie: ce mois-ci, Moscou a accueilli des pourparlers internationaux sur l'Afghanistan auxquels ont participé les talibans.


AFP/VNA/CVN

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