Selon le Service municipal des ressources naturelles et de l'environnement (SMRNE), la pollution de la rivière Tô Lich n'a jamais été aussi importante, en raison de l'augmentation du rejet des eaux usées tant par les habitants que par les usines des zones industrielles avoisinantes et ce, sans aucun traitement au préalable. Selon les statistiques fournies par le SMRNE, la rivière doit supporter le déversement quotidien de quelque 150.000 m3 d'eaux usées, sans compter le volume supplémentaire qui s'ajoute dès lors qu'elle rejoint les rivières Lu et Kim Nguu. L'aval du cours d'eau doit également supporter les eaux usées rejetées par une centaine d'entreprises des zones industrielles de Vinh Tuy, Mai Dông et Van Diên...
Face à cette situation alarmante, Hanoi expérimentera le traitement des eaux usées en amont de la rivière Tô Lich. Selon les prévisions, des stations d'épuration de faible capacité seraient construites en parallèle à un réseau d'égouts qui longerait la rivière, et qui permettra de récupérer et de canaliser les eaux usées. Une fois traitées, ces eaux alimenteront directement le cours d'eau. Une enveloppe de 600 milliards de dôngs devrait être décaissée pour ce projet d'ici 2010. La ville encouragera également les foyers à utiliser des produits biologiques pour traiter leurs eaux usées, notamment celles des fosses septiques, avant de les déverser dans la rivière. Par ailleurs, Hanoi accordera ses priorités à la plantation d'arbres tout au long de la rivière pour restituer son environnement écologique.
Autre mesure clé pour le succès de l'opération de sauvetage de la rivière Tô Lich : utiliser l'eau du fleuve Rouge pour l'approvisionner, l'objectif étant de diluer les eaux très polluées du cours d'eau pour diminuer la teneur en produits toxiques. Selon les experts, la rivière Nhuê servira d'intermédiaire à cette injection, où l'eau du fleuve Rouge y sera déversée pour alimenter la rivière Tô Lich. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a l'intention, pour ce faire, d'améliorer le réseau de canalisations qui relie le fleuve Rouge à la rivière Nhuê.
Phan Anh/CVN