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Un haut responsable suisse du Comité international olympique a présenté le 16 mars ses excuses après avoir assimilé à l'Holocauste la Russie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président de la Fédération internationale de ski, Gian-Franco Kasper, membre de la Commission exécutive du CIO et membre de l'Agence mondiale antidopage (AMA), s'est dit "vraiment désolé" pour ses propos tenus devant des journalistes à Pyeongchang, où se tiendront en février les prochains jeux d'hiver.
"Je présente mes excuses sans réserve pour le tort que j'ai pu provoquer", a-t-il dit dans un communiqué en parlant de propos "inappropriés".
Le responsable suisse de 73 ans avait été interrogé plus tôt sur la perspective d'une éventuelle exclusion des sportifs russes des prochains JO.
"C'est juste que je suis contre l'idée de bannir ou de sanctionner des innocents", avait-il déclaré en marge d'une réunion de la commission exécutive à Pyeongchang. "C'est ce qu'a fait Hitler. Tous les juifs devaient être tués, indépendamment de ce qu'ils avaient fait ou pas fait".
Interrogé sur le caractère inapproprié de sa comparaison, il avait répondu : "Pourquoi pas ? Bien sûr c'est plus extrême. Mais je ne suis pas d'accord, mais alors pas du tout d'accord, avec le fait que votre origine puisse signer votre culpabilité. Je suis totalement contre l'idée d'interdire ou de punir quelqu'un en raison de son passeport".
"Nous devons protéger les athlètes propres, pas les punir", avait assuré M. Kasper.
Le CIO a annoncé fin décembre que vingt-huit sportifs russes qui ont participé aux JO d'hiver de Sotchi en 2014 faisaient l'objet d'une procédure disciplinaire pour des soupçons de dopage.
Cette décision fait suite à la publication en décembre de la version finale du rapport McLaren, qui a mis en évidence que plus de mille sportifs russes évoluant dans plus de 30 disciplines, avaient été impliqués dans un "système de dopage d'état".
Le rapport, commandé par l'Agence mondiale antidopage, a également dénoncé les manipulations réalisées par les autorités russes lors des JO-2014 de Sotchi (Russie) pour éviter des contrôles antidopage positifs de sportifs russes ayant recours au dopage.