Dans le même temps, M. Netanyahu s'est refusé à un gel de la colonisation juive, comme le réclame la communauté internationale pour laquelle la construction en Cisjordanie mine la perspective d'un État palestinien.
Les 2 conditions posées par le Premier ministre portent sur la démilitarisation du futur État palestinien et la reconnaissance par la direction palestinienne d'Israël comme État du peuple juif.
Le président américain Barack Obama a rapidement salué "l'important pas en avant" constitué par le discours de M. Netanyahu. M. Obama "est favorable à une solution à 2 États, un État juif d'Israël et une Palestine indépendante, sur les terres historiques des 2 peuples", a rapporté un communiqué de la Maison Blanche.
Rappelant le soutient du président Obama à la solution à 2 États, un État juif d'Israël et une Palestine indépendante, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a indiqué que M. Obama "croit que cette solution peut et doit assurer aussi bien la sécurité d'Israël que la réalisation des aspirations légitimes des Palestiniens pour un État viable" et "se félicite du consentement de cet objectif par le Premier ministre Netanyahu".
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a salué, de son côté, "la perspective tracée" par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'"un État palestinien". "La France est convaincue que c'est de l'intérêt même d'Israël et de sa sécurité" a-t-il ajouté.
Dans son premier discours de politique étrangère depuis l'élection de février, à l'Université Bar Ilan, près de Tel-Aviv, le Premier ministre israélien a ajouté que "si nous recevons ces garanties sur la démilitarisation et si les Palestiniens reconnaissent Israël comme l'État du peuple juif, alors nous parviendrons à une solution basée sur un État palestinien démilitarisé au côté d'Israël".
Concernant le dossier crucial de la colonisation, il a réaffirmé le droit "aux habitants des implantations de vivre normalement", en référence à leur accroissement démographique.
L'Autorité palestinienne a aussitôt accusé M. Netanyahu de "torpiller" les efforts de paix. "Ce discours torpille toutes les initiatives de paix dans la région", a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
AFP-XINHUA/VNA/CVN