Au Centre de sauvage des primates de Cuc Phuong, dans le parc national éponyme (district de Nho Quan, province de Ninh Binh). |
Créé conformément à une décision gouvernementale signée en janvier 2012, le Parc animalier national de Ninh Binh est le premier du genre au Vietnam. «Il affirme sa volonté de bien appliquer la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction –CITES», insiste Dô Van Cac, chef adjoint du Service forestier de la province de Ninh Binh. Selon lui, l’initiative revient au Service provincial de l’agriculture et du développement rural. «Nombre d’espèces d’animaux sauvages sont menacées au Vietnam que ce soit en raison du braconnage ou de la dégradation de leurs habitats», s’inquiète-t-il, justifiant la nécessité d’actions de l’homme pour protéger certaines espèces emblématiques.
Du zoo...
Au Vietnam, il existe une dizaine de zoos dont le Zoo de Thu Lê (à Hanoi), le Zoo de Saigon (à Hô Chi Minh-Ville), le Zoo de Dai Nam (au sein du Complexe touristique de Dai Nam, province de Binh Duong, au Sud). Certains de ces jardins zoologiques ont joué un rôle important, servant à la fois de lieux de conservation d’espèces menacées, de recherche et d’accueil du public.
Toutefois, «dans l’ensemble, ils sont de modeste envergure et propose un environnement de vie artificiel», estime Dô Van Cac. Avec comme conséquences une impossibilité d’un retour à la nature, la facilité de contracter des maladies, la très grande difficulté de faire se reproduire les animaux en raison de conditions de vie trop éloignées de leur habitat naturel.
... au parc animalier
«La vocation d’un parc animalier est d’offrir aux animaux un espace se rapprochant le plus possible de leurs conditions de vie dans la nature», déclare Dô Van Cac, citant le vœu des autorités de Ninh Binh de choisir un territoire composé de plaines, de forêts et de montagnes. Le concept de parc animalier repose sur la maxime «changer les cages en territoires», le but étant de satisfaire les besoins biologiques et éthologiques des animaux exhibés.
Selon des experts, le parc aura plusieurs vocations : élevage d’espèces (vietnamiennes et étrangères), recherche et conservation de la biodiversité (faune et flore), accueil du public et de chercheurs.
Dans ce sens, début 2012, le gouvernement a donné son feu vert à l’élaboration de ce projet à Ninh Binh.
Le plus grand parc animalier d’Asie du Sud-Est
En fait, le Parc zoologique national de Ninh Binh est un des neuf projets clés du Programme national de conservation et de développement durable des forêts, période 2010 – 2020.
Situé au Parc national de Cuc Phuong, le Centre de conservation des tortues est le premier du genre du Sud-Est asiatique. Photo : Thanh Nga/CVN |
D’une superficie de plus de 1.000 hectares, ce sera le plus grand parc zoologique d’Asie du Sud-Est, sur les territoires des communes de Phu Long et Ky Phu, district de Nho Quan. Le projet aura comme ouvrage central un vaste secteur d’élevage des animaux, répondant aux critères internationaux en matière d’architecture, d’environnement, de paysage… Les ouvrages annexes ne manqueront pas, avec notamment des parcs, des fermes, des secteurs de visite et récréatifs.
«Le futur Parc animalier national de Ninh Binh doit viser trois objectifs principaux», insiste Dô Van Cac. Et de préciser : Primo, conserver des espèces animales rares à l’échelle du pays, de l’Asie et du monde. Fonctionner sur la base de critères internationaux. Servir de lieu de visite et de recherche. Conserver et multiplier des espèces animales sauvages.
Secundo, sensibiliser les visiteurs à la conservation de la biodiversité. Trio, allier la conservation de la biodiversité au développement du tourisme vert. Ce parc devrait créer 1.000 – 1.500 emplois et contribuer à enrichir les recettes budgétaires nationale et locale.
Qu’est-ce que la CITES ?
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (en anglais Convention on International Trade of Endangered Species, CITES) est un accord intergouvernemental signé le 3 mars 1973 à Washington. La CITES doit garantir que le commerce international des espèces inscrites dans ses annexes, ainsi que des parties et produits qui en sont issus, ne nuit pas à la conservation de la biodiversité et repose sur une utilisation durable des espèces sauvages. Tous les trois ans, les modalités d’application de la Convention et la liste des espèces concernées sont révisées lors des Conférences de parties.
Nghia Dàn/CVN