>>Un retour aux sources tant attendu
>>Une belle histoire de retour aux sources
>>Rencontre de familles adoptives d'enfants vietnamiens à Rome
Nam Harrison (centre) et ses parents adoptifs à l’École primaire d’A Lua dans la province de Quang Nam (Centre). |
Photo : CTV/CVN |
En 2007, Maria Cina, actrice et créatrice de bijoux et son mari, Blair Harrison, se rendent au Vietnam pour venir en aide aux enfants défavorisés dans le cadre d’activités organisées par l’organisation humanitaire américaine Children of Vietnam.
Après avoir rencontré de nombreux enfants locaux, le couple décide d’en adopter un petit. Et un an plus tard, le destin lui fait rencontrer le petit Nam, 11 mois à l’époque. Après l’adoption, il emmène le garçon à Los Angeles. Avant son départ, le couple a également su collecter presque 7.000 USD pour financer la construction d’une crèche dans la province de Quang Nam (Centre). En 2012, l’établissement ouvre ses portes et fonctionne depuis à merveille. "Nous restons toujours en contact avec les dirigeants, la crèche n’a plus besoin d’aide financière", partage fièrement Maria Cina.
Se diriger vers les enfants défavorisés
À l’occasion de son 7e anniversaire, Nam refuse de recevoir des cadeaux et décide de faire appel à ses proches et amis afin de collecter des fonds dans le but d’acheter des jouets pour les enfants défavorisés dans la province centrale de Quang Nam. À la stupeur générale, la somme obtenue à l’issue de la collecte est considérable. Lorsque sa mère contacte Children of Vietnam pour leur annoncer la bonne nouvelle, on lui annonce une information des plus spectaculaires. En effet, la somme réunie est telle qu’elle permet l’ouverture d’une nouvelle crèche. Il s’agit du plus beau des cadeaux d’anniversaire pour le jeune garçon.
Le couple promet à Nam de l’accompagner au Vietnam quand il aura 10 ans. Mais le petit garçon trépigne et fait part de son vœu d’y retourner plus tôt que prévu. Ainsi, pour son 9e anniversaire, quand ses parents lui demandent quel cadeau il souhaite, Nam exprime le souhait de faire bâtir une école primaire. Au sortir de discussions entre la mère du garçon et l’organisation Children of Vietnam, est mentionné le nom de l’école primaire d’A Lua. L’école est très ancienne et en besoin de restauration. C’est ainsi que Nam retourne dans son pays natal pour la première fois avec ses parents pour visiter l’établissement.
L’ancienne école primaire d’A Lua (gauche) et son nouveau bâtiment. |
Photo : GDTD/CVN |
De retour au Vietnam, il se rend dans un orphelinat du district de Ba Vi (Hanoï), puis à la crèche et l’école d’A Lua. Sur place le petit Nam observe des salles de classes de fortune, parfois faites de cloisons en bambou. Les élèves ne portent pas toujours de chaussures. Le garçon fut tellement touché par la pauvreté environnante, qu’il en pleura à chaudes larmes. À la fin de leur visite, Nam et ses parents se mettent d’accord pour faire appel à des organisations pour la construction d’un établissement de meilleure qualité. Un projet qui nécessiterait quelque 75.000 USD.
Un bánh mì, une brique pour bâtir le monde
Exerçant tous deux des métiers ne leur permettant pas de couvrir la totalité des dépenses nécessaires à la mise en place dudit projet, les parents de Nam Harisson ont dû redoubler d’imagination pour réunir cette somme.
Ainsi, de retour aux États-Unis, en plus de revendre ses propres jouets et faire appel aux généreux donateurs dans son entourage, le jeune garçon a créé la campagne intitulée Nam’s Charity Chicken Banh Mi (les sandwichs au poulet caritatifs de Nam). Cette activité propose des bánh mì avec le message : "Chaque sandwich représente une brique pour construire le monde". Le jeune Nam espère que cette campagne sera le coup de pouce nécessaire pour la mise en place du programme.
De son côté, Maria Cina collecte de l’argent en vendant des bijoux confectionnés par ses soins et fait appel à des organisations caritatives internationales pour les aider à financer la rénovation de l’école d’A Lua. Le jeu en valait la chandelle, les efforts ont tous été récompensés. En effet, en plus de la contribution des Harrison, de particuliers, d’amis et de proches, de nombreux dons ont été octroyés par des organisations caritatives telles que la Plum Spring Foundation, obtenant ainsi, pour le plus grand bonheur de tous, la fameuse somme de 75.000 USD.
Nam, âgé désormais de 12 ans, est de nouveau de retour au Vietnam pour assister à la cérémonie de rentrée scolaire de l’école primaire d’A Lua, qui est dorénavant composée de cinq salles de classe en béton.
Et pourtant, les Harrison ne se reposent jamais sur leurs lauriers. "L’école est jolie mais les élèves ont encore besoin d’autres choses. Nous devons les aider", répète Nam à ses parents. "Les élèves ont droit à des salles de classe bien équipées mais aussi à des chaussures, uniformes, manuels, fournitures, mais aussi de l’électricité et de l’eau potable", remarque Maria Cina. Avant de conclure : "Le chemin à faire reste encore très long, mais tant que cela est en notre pouvoir, nous continuerons de faire appel au bon cœur de la communauté pour venir en aide aux plus démunis".