Un mois de confinement en Afrique coûterait 65,7 milliards d'USD 

Un confinement total d'une durée d'un mois à travers toute l'Afrique coûterait au continent environ 2,5 % de son PIB annuel, soit environ 65,7 milliards d'USD américains par mois, selon un rapport rendu public dimanche 10 mai par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique.

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Des personnels médicaux à l'hôpital au Caire, en Égypte, le 29 avril.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Le rapport rendu public dimanche 10 mai par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), intitulé "COVID-19 : stratégies de déconfinement pour l'Afrique", indique qu'au moins 42 pays africains ont mis en place des mesures de confinement complet ou partiel en vue d'endiguer la progression de la pandémie et propose aux pays africains diverses stratégies de déconfinement, en tenant compte du fait que les mesures de verrouillage destinées à lutter contre le virus ont eu des conséquences économiques dévastatrices pour le continent.

La CEA estime qu'un confinement complet d'une durée d'un mois à travers toute l'Afrique coûterait au continent environ 2,5 % de son PIB annuel, soit environ 65,7 milliards d'USD américains par mois, à quoi s'ajouteraient encore les conséquences élargies du COVID-19 pour l'Afrique, comme une baisse des prix des matières premières et une diminution des investissements.

Le rapport met notamment en avant sept stratégies de sortie de crise permettant d'assurer une activité économique durable, quoique réduite, et présente certaines des stratégies de sortie de crise qui ont été proposées ou essayées à travers le monde tout en soulignant les risques qu'elles feraient courir aux pays africains.

"Les mesures de confinement ont généré de graves problèmes pour les économies africaines, notamment une baisse de la demande des produits et des services, une pénurie des flux de trésorerie opérationnels, une réduction des occasions de rencontrer de nouveaux clients, la fermeture de certaines entreprises, une évolution des stratégies commerciales et la nécessité de proposer des produits et des services alternatifs, une baisse de la production et de la productivité des travailleurs en situation de travail à domicile, des problèmes de logistique et d'expédition des produits, et des difficultés à s'approvisionner en matières premières essentielles à la production", explique le rapport.

La CEA indique que l'un des problèmes les plus sensibles auxquels sont confrontés les décideurs est l'impact des mesures de confinement sur la sécurité alimentaire. Dimanche 10 mai, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a affirmé que le nombre de cas confirmés de COVID-19 sur le continent africain avait atteint 61.165, tandis que le nombre de décès causés par le virus en Afrique était dimanche soir 10 mai de 2.239.

Les sept stratégies de déconfinement proposées pour les pays africains sont une amélioration des campagnes de dépistage, un maintien du confinement jusqu'à ce qu'un traitement préventif ou curatif ait été développé, une recherche de tous les contacts antérieurs des malades doublée d'un dépistage de masse, la mise en place de certificats d'immunité, une réouverture progressive par secteurs, le développement progressif d'une immunité de masse, et des mesures d'atténuation. "La propagation du virus continue à s'accélérer d'environ 30% par semaine dans de nombreux pays africains", souligne le rapport.

APS/VNA/CVN

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