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Des soldats congolais circulent sur la route entre Beni (RDC) et la frontière ougandaise, le 23 mai. |
Groupe le plus meurtrier en RDC, les ADF sont aussi accusées par l'Ouganda d'être responsables de récents attentats sur son sol, revendiqués par l'organisation jihadiste État islamique, qui présente ce groupe comme "sa province d'Afrique centrale" (État islamique en Afrique centrale, ISCAP).
"Le kamikaze, empêché par les vigiles d'accéder au bar bondé de clients, a activé la bombe à l'entrée. Le bilan encore provisoire fait état de six morts, dont le kamikaze, et 13 blessés admis dans les hôpitaux", a écrit le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, dans un communiqué attribuant l'attaque aux ADF.
Quelques minutes après l'explosion, un correspondant de l'AFP avait vu trois corps déchiquetés. La mairie avait appelé les habitants à rentrer chez eux, par crainte d'autres attaques.
Une source de la mairie de Beni a indiqué que parmi les personnes tuées, "il y a deux enfants".
"Parmi les blessés se trouvent les deux bourgmestres adjoints des communes de Mulekera et de Ruwenzori", a-t-elle ajouté, indiquant que "les terroristes ADF aux abois ont actionné leurs cellules dormantes dans la ville de Beni en vue de déclencher des actions contre les paisibles citoyens".
La bombe a explosé à l'intérieur du restaurant "In Box", situé dans le centre de la ville de Beni, où plus d'une trentaine de personnes célébraient Noël, selon deux témoins interrogés par l'AFP.
Des débris de chaises, des tables, des verres et des bouteilles sont éparpillés dans le restaurant, a constaté un correspondant de l'AFP.
"J'étais assis là. Il y avait une moto en stationnement. Subitement, la moto est partie en trombe, puis il y a eu un bruit assourdissant", a témoigné auprès de l'AFP Nicolas Ekila, animateur d'une radio de Beni.
Un véhicule de police a emmené les blessés dans un centre médical proche, qui a immédiatement été fermé au public.