Un joli parcours biculturel

Dang Thanh Hai est arrivé en France avec sa famille quand il avait 12 ans. Il a donc découvert très jeune la culture française, qui était inconnue pour lui tout en continuant à écrire et à parler vietnamien comme le voulaient ses parents, très traditionnels.

Dang Thanh Hai.

Dang Thanh Hai confie : «Quand je suis arrivé en France, je ne parlais pas du tout français. C’était difficile pour moi de m’intégrer dans une classe, entouré de gens que je ne connaissais pas et surtout que je ne comprenais pas. À la cantine, je restais tout seul à table et les autres enfants hésitaient à se mettre à côté de moi». À cette époque-là, il ne pensait pas qu’un jour, il pourrait utiliser sa langue maternelle en liaison avec sa carrière professionnelle.

Des souvenirs inoubliables

En 2013, sur les recommandations de sa sœur, il a été engagé en tant que traducteur et plus généralement chargé de la relation entre les élèves vietnamiens et son école, l’établissement privé Institut bordelais d’enseignement supérieur (IBES) dépendant du groupe d’École privée de commerce et de comptabilité (EPCC). Il s’agissait pour lui d’aider les élèves dans leurs démarches administratives en France.

C’est à ce moment-là que le directeur de l’IBES a exprimé son intention de développer la présence de l’établissement au Vietnam. En effet, l’école accueille de plus en plus d’élèves asiatiques dans deux filières particulièrement attractives : l’Œnotourisme, et le Management de luxe.

C’est donc avec grand intérêt que Hai s’est porté volontaire pour cette mission, avec

M. Hai (droite) et son père quelques jours avant son départ au Vietnam.

à la clé une belle occasion de redécouvrir son pays natal. Ainsi, depuis plusieurs semaines, notre jeune représentant de l’IBES multiplie les rencontres tant à Hanoi qu’à Hô Chi Minh-Ville pour mieux faire connaître l’établissement français qui lui a donné sa chance avec des doyens, recteurs et autres directeurs du secteur de l’Éducation et de la Formation.

Ces différentes rencontres lui donnent déjà de l’expérience et lui permettent de constater l’organisation du travail au Vietnam et la manière variée de travailler dans différentes institutions. En effet, certains sont pessimistes, «d’autres plus optimistes et plus aventuriers», selon Hai. Il ajoute : «Pour moi, c’est une bonne leçon sur la manière de travailler ici».

Le Vietnam dans l’œil d’un Viêt kiêu

En parallèle, il reste stupéfait par l’évolution et le développement de son pays : «Phénoménal ! Tel est le mot qui résume l’évolution du Vietnam. Le Vietnam est un pays émergent, son économie dépend de l’évolution de l’Union européenne et des États-Unis. Malgré toutes ces difficultés, le Vietnam attire toujours de nouveaux investisseurs».


L’IBES-EPCC en quelques mots

L’Institut bordelais d’enseignement supérieur (IBES-EPCC) est une école de commerce d’enseignement supérieur professionnelle privée (Groupe EPCC) à Bordeaux, dans le Sud-Ouest de la France (Région Aquitaine). Transdisciplinaire, elle a développé avec succès depuis 2007 des pôles innovants de formation sur trois années d’études-Bachelor-M1-M2 dédiées :
• À l’univers du vin et ses sites de productions viticoles
• À l’univers du luxe à la française
• Au commerce international
• À la langue et la culture française (FLE/FOS)
Ces programmes innovants permettent aux jeunes étudiants internationaux de prendre une place professionnelle. Ces formations s’inscrivent dans des métiers de haute qualité et d’expérience élevée à caractéristiques culturelles. Étudier en France et à Bordeaux est une réelle opportunité d’emploi pour les jeunes diplômés, car il existe sur place un tissu économique important et dynamique pour la production, la gestion, le marketing et le marché international.

Il aime aussi à raconter comment Hanoi, sa ville natale, a changé géographiquement : «En 2003, quand je suis parti du Vietnam, la maison de ma grand-mère était construite au milieu de nulle part (quartier Nghi Tam- près du lac de l’Ouest). Depuis son 3e étage, nous pouvions observer le fleuve Rouge. Maintenant, elle est entourée d’hôtels, de maisons d’hôte, de restaurants, etc. Aujourd’hui, au coucher du soleil, je tente en vain de voir le fleuve mais je n’en vois qu’un tout petit morceau, une faible lueur de ce beau cours d’eau».

En tous les cas, il est très fier de son parcours et il attend de pied ferme le directeur de l’IBES qui viendra lui aussi en mission dans quelques jours au Vietnam pour consolider des accords de coopération. Ses différentes expériences sont des richesses pour Hai. Elles lui permettront de se fixer un jour entre France et Vietnam ou même sur un autre continent : «J’ai pu vivre dans un milieu biculturel et j’irai peut-être un jour aux États-Unis, ou en Angleterre. Dans l’avenir, je pense que nous devons tous penser que nous serons bilingues ou trilingues et permettez-moi de citer ainsi St-Augustin. Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page. Je n’ai pu lire que deux petites pages de ce livre, pour l’instant».

Hervé Fayet/CVN

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