COVID-19
Un Français sur deux complètement vacciné, le gouvernement veut encore accélérer

"Hésitants", personnes âgées ou fragiles : les autorités continuent la course à la vaccination contre le COVID-19 et le variant Delta pour aller au-delà du cap des 50% des Français complètement vaccinés, tout juste franchi mardi 27 juillet.

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Une femme se fait vacciner contre le COVID-19, le 27 juillet à Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis.
Photo : AFP/VNA/CVN

Entre premières et deuxièmes doses, 4,7 millions d'injections ont été effectuées la semaine passée, soit "la meilleure semaine depuis le début de la campagne" en décembre 2020, selon le ministère de la Santé, qui espère "faire encore mieux" cette semaine et la prochaine.
Le gouvernement ne veut pas relâcher la pression car la flambée des contaminations se poursuit avec 26.871 enregistrées mardi 27 juillet, le chiffre le plus haut depuis la fin avril.
À l'hôpital, le nombre de malades a atteint 7.137 mardi 26 juillet, soit 557 patients de plus en 24 heures, et 121 personnes ont été admises en services de soins critiques, portant le nombre total de malades du COVID-19 dans ces services à 978 personnes.
La France vient de passer mardi 27 juillet le cap des 50% de personnes vaccinées, avec 50,5% de la population dotée d'un schéma vaccinal complet, un niveau néanmoins éloigné du seuil d'immunité collective estimé à environ 90% avec le nouveau variant Delta.
Selon le ministère de la Santé, la France, qui était en retard sur ses voisins européens, a "réduit l'écart avec l'Italie et la Belgique". Elle reste derrière l'Espagne et le Portugal mais est en "phase de rattrapage très rapide".
Le Premier ministre Jean Castex, en visite en Seine-Saint-Denis pour convaincre les habitants de se faire vacciner, s'est dit persuadé que le nouvel objectif de 50 millions de primo-vaccinés d'ici fin août serait atteint. Il réunira les ministres concernés par la crise sanitaire mercredi 28 juillet en tout début de matinée.
Retour du masque
"Trois millions de rendez-vous seront ouverts dans les dix prochains jours", a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui l'accompagnait.
"Il est urgent de se vacciner", a martelé sur France Inter Alain Fischer, le "Monsieur Vaccin" qui conseille le gouvernement, déplorant, à cause de Delta, "une augmentation du nombre d'hospitalisations de plus de 60% en une semaine et de plus de 80% pour les passages en réanimation".
Ce variant fait "doubler chaque semaine" le taux d'incidence - nombre hebdomadaire moyen de nouveaux cas pour 100.000 habitants - qui a grimpé à 189 en moyenne nationale, soit près de quatre fois le seuil d'alerte (50).

La flambée est très visible dans les zones touristiques (littoral atlantique, Alpes-Maritimes, Hérault et Corse) où nombre de préfectures ont réimposé des restrictions dont le masque en extérieur.
Face à Delta, "nous n'avons pas le choix", il faut "des mesures incitatives plus fortes que celles qui étaient (jusqu'à présent) du domaine de l'explication", a souligné le professeur Fischer.
Parmi ces mesures, il soutient pleinement le projet de loi gouvernemental prévoyant l'obligation vaccinale pour les soignants et le pass sanitaire généralisé aux bars et restaurants, lieux culturels et transports. Un texte adopté aux forceps et qui devrait entrer en vigueur entre le 5 et le 10 août, "peut-être plus près du 10 août", selon le ministre Véran.
L'extension du pass sanitaire annoncée par Emmanuel Macron le 12 juillet a provoqué un boom des prises de rendez-vous pour une première vaccination.
Selon le ministère de la Santé citant un sondage Ifop, le taux d'adhésion à la vaccination a progressé à 86% au 22 juillet contre 81% dans une précédente étude.
Vaccibus
Après avoir vacciné sa collègue du gouvernement, la secrétaire d'
État, Olivia Grégoire, enceinte de cinq mois, M. Véran, neurologue de profession, a souligné l'effet positif de la vaccination, assurant, en citant des études de Santé Publique France et de l'Inserm, qu'on observe déjà "une décorrélation entre les hospitalisations et les diagnostics".
"Il y a moins de patients hospitalisés pour formes graves du COVID dans notre pays qu'il y en avait lors des vagues précédentes pour un nombre de contaminés identiques", s'est-il réjoui.
Pour Alain Fischer, il faut concentrer l'attention sur les "hésitants" à la vaccination, dont beaucoup sont des "gens en grande précarité ou des groupes culturels qui entendent moins bien les explications" officielles.
Ces publics sont visés par le dispositif "aller vers" qui prévoit de multiples initiatives : vaccibus, campagnes au pied des tours, vaccination dans les centres commerciaux, en pharmacie, appels téléphoniques ciblés.
Les autorités veulent aussi mettre l'accent sur la vaccination des plus de 80 ans qui plafonnait et a recommencé à augmenter avec désormais plus de 82% de primo-vaccinés.
Pour les personnes souffrant de comorbidités, la couverture s'améliore également avec 75% de protégés avec une première dose. Mais l'objectif gouvernemental est de se hisser à 85% pour ces populations particulièrement à risque qui pourraient engorger les hôpitaux.

AFP/VNA/CVN

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