>>Espace : atmosphère détectée autour d'une exoplanète
>>SpaceX se félicite de la réussite du lancement avec une fusée au premier étage recyclé
>>Deux astronautes, dont un Français, ont marché dans l'espace
Yair Israel Pina Lopez prend la parole lors d’une conférence de presse à Mexico, au Mexique. |
Photo : EPA/VNA/CVN |
«Cela me remplit de fierté de pouvoir porter le drapeau mexicain durant cette expédition», a expliqué Yair Israel Pina Lopez, un étudiant en physique à l’Université autonome de Mexico (Unam) lors d’une conférence de presse.
Il voit dans cette mission, organisée par la Mars Society entre le 29 avril et le 17 mai, une occasion de construire des «ponts pour la paix».
Obsédé par l’idée «d’atteindre les étoiles», ce garçon athlétique de 20 ans espère que cette mission, - à laquelle participent cinq autres scientifiques latino-américains -, l’aide à se hisser à bord de la première mission habitée vers la planète rouge que l’agence spatiale américaine prévoit de réaliser vers 2030.
«Pour cheminer à travers les étoiles, tu dois d’abord apprendre à cheminer sur la Terre», affirme l’étudiant, également chercheur au sein de l’Institut de sciences nucléaires de l’Unam où il s’intéresse à la mesure des radiations martiennes.
«Mars est une planète qui possède une atmosphère très fine, dont c’est impossible de protéger les astronautes des radiations. Si une surveillance adéquate n’est pas menée, les dommages sur les astronautes peuvent être immédiats», prévient-il.
La mission de Pina va se dérouler au moment où le Mexique et les États-Unis traversent leur plus grave crise diplomatique depuis des décennies, après le lancement par le président américain Donald Trump de son projet de mur frontalier qu’il veut faire payer par le Mexique.
M. Trump a également affiché sa volonté de renégocier, voire d’abroger, les accords de libre-échange qui unissent les deux pays.
«Des murs peuvent se bâtir, mais notre engagement c’est de faire des ponts pour la paix et l’amour», prône de son côté le jeune homme.
«Un grand pas»
Un membre de l'équipage de Mars Society lors d'une mission de 2015 dans le désert de l'Utah, aux États-Unis. |
Pina, dont le grand-père lui a transmis la passion de l’astronomie, se dit «orgueilleux», et porté par «la foi de vouloir s’approcher chaque fois un peu plus des étoiles».
La mission prévoit de placer les astronautes dans des conditions proches de celles de Mars. Logements, véhicules et vêtements seront similaires à ceux que devraient utiliser les astronautes pour la vraie mission vers la planète rouge.
«Nous allons être cloîtrés dans le désert, enfermés, en situation d’isolement avec quelques réserves: peu d’eau, peu de nourriture».
Les astronautes affronteront des températures basses comme sur la planète rouge, ce qui va être «très éprouvant physiquement et psychologiquement», indique le jeune homme qui suit un régime alimentaire spécial et court jusqu’à 10 km par jour.
«Peut-être que pour moi c’est un petit pas, mais pour tout le Mexique c’est un grand pas vers l’exploration spatiale», déclare-t-il en référence à la phrase légendaire prononcée par l’astronaute Neil Armstrong lorsqu’il a posé le pied sur la Lune.
AFP/VNA/CVN