Un artisan de la coopération franco-vietnamienne dans la santé

Depuis 15 ans, René Combemorel fait la navette entre la France et le Vietnam, pour le compte de l’Association Vietnam au cœur, qui opère dans la santé. Il a été mandaté pour lancer le projet Médecine légale au Vietnam, inspiré de ce qui se fait en France dans ce registre.

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Le Dr René Combemorel et son épouse.
Photo : Phuong Nga/CVN

René Combemorel pourrait couler des jours paisibles en profitant d’une retraite bien méritée. Mais non. Animé par la passion de son métier, kinésithérapeute, ce septuagénaire reste très actif dès qu’il s’agit de prodiguer des soins aux patients ou de former la jeune génération. C’est d’abord par amour du Vietnam qu’il a cofondé en 2001, avec son ami, le Dr Pierre-Henri Ceccaldi, l’association humanitaire Amitié Marseille-Vietnam, devenue l’association Vietnam au cœur.

«Chaque année, notre association donne des bourses à des médecins vietnamiens afin qu’ils viennent en France. Nous invitons aussi des médecins français aux compétences reconnues à animer des cours de formation en faveur de leurs confrères vietnamiens, afin de leur permettre de mieux connaître les nouveaux plateaux techniques ainsi que les différentes techniques avancées», informe René Combemorel. L’objectif est de former des praticiens vietnamiens pour qu’ils deviennent eux-mêmes des enseignants.

Une passerelle France-Vietnam

Le Français partage, avec enthousiasme et précision, les activités philanthropiques auxquelles il a pris part dans le pays les premiers temps, à commencer par la mobilisation des fonds pour acheminer des containeurs de matériel et de médicaments en faveur des enfants handicapés, et ce par l’intermédiaire du Professeur Nguyên Tài Thu, ancien directeur de l’Institut national de l’acupuncture.

«J’ai un sentiment particulier avec le Vietnam. Parce que ma mère est née à Hanoi, et que ma femme est Vietnamienne. Je veux faire quelque chose pour ce pays !», souligne-t-il.

Les cours organisés par l’Association Vietnam au cœur ont permis à des médecins vietnamiens d’apprendre beaucoup de leurs confrères français.
Photo : VN au cœur/CVN

Grâce au concours d’amis de l’Association Vietnam au cœur, il a programmé des rencontres et des échanges avec le corps médical et paramédical français pour comparer et améliorer les conditions de travail, la formation et l’enseignement des soins médicaux au Vietnam. Ces missions ont permis à l’Association d’établir un «pont» d’amitié entre la France et le Vietnam, notamment dans le secteur de la santé.

Aux yeux de ses confrères vietnamiens, René Combemorel est un professeur ingénieux, simple, sincère et dévoué, comme en témoigne la docteur Nguyên Thi Thu Hoài, de l’Institut de cardiologie du Vietnam : «Il nous a non seulement transmis ses expériences professionnelles, mais son savoir-faire sur tous les plans, comme les méthodes de travail modernes et les exercices de rééducation simples mais efficaces, qui permettent de soulager et minimiser la douleur des patients».

Le ministère de la santé ne s’y est pas trompé, et lui a attribué l’insigne «Pour la santé du peuple vietnamien» en signe de gratitude pour ses contributions au développement de la santé du Vietnam.

La médecine légale à la française

Pour l’heure, son association collabore étroitement avec la partie vietnamienne dans la mise en application du modèle français de médecine légale au Vietnam.

«Avant tout, c’est un modèle de médecine légale qui existe depuis plusieurs années, et son application incite la population à un bon usage des choses et à se responsabiliser vis-à-vis des autres citoyens», remarque René Combemorel. Et d’ajouter : «La France, et c’est très important, offre une procédure claire et précise dans sa justice. Il n’y a qu’un seul endroit où les juges, avec l’aide des médecins experts, rendent leur jugement, limitant dès lors des comportements irresponsables».

Les cours ont débuté le 29 février dernier. Pendant les deux premières années, les médecins inscrits suivront les cours, par visioconférence. Et des professeurs viendront de France pour assurer les cours magistraux. En troisième année, les élèves auront la possibilité de poursuivre la formation en France, et de revenir par la suite au Vietnam. Ces derniers seront donc certifiés à la fois par les hôpitaux vietnamiens et français, et pourront par la suite exercer le métier de médecin légiste dans leur pays.


Phuong Nga/CVN

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