>>Le premier chargement de céréales ukrainiennes a quitté le port d'Odessa
>>Moscou et Kiev ont signé deux copies du même accord sur les céréales
Inspection du cargo Razoni à l'entrée du Bosphore, au large d'Istanbul, avec à son bord un chargement de céréales ukrainiennes, le 3 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'inspection du Razoni a durée un peu moins d'une heure et demi, a constaté l'AFP. Le cargo "va maintenant traverser le Bosphore pour se rendre au Liban", a annoncé le ministère turc de la Défense à la presse.
Le cargo, battant pavillon de la Sierra Leone, s'était présenté mardi 2 août en vue des rives nord d'Istanbul, sur la mer Noire, après avoir quitté le port ukrainien d'Odessa la veille avec 26.000 tonnes de maïs à destination de Tripoli au Liban.
Une vingtaine d'experts et délégués des Nations unies étaient arrivés sur le navire à bord de deux navettes.
Vêtus de gilets de sauvetage orange et casqués, les experts étaient emmenés par l'amiral turc, Özcan Altunbulak, patron du Centre de coordination conjoint qui supervise les exportations et par l'amiral de l'US Navy en retraite, Fred Kenney.
L'inspection s'est déroulée conformément au souhait de la Russie qui veut s'assurer de la nature de la cargaison.
16 navires en attente
Selon Kiev, 16 autres bateaux chargés de céréales sont en attente de quitter Odessa, le principal port ukrainien sur la mer Noire, qui concentrait avant le conflit 60% de l'activité portuaire du pays.
L'accord, signé le 22 juillet via une médiation de la Turquie et sous l'égide des Nations unies, permet la reprise des envois vers les marchés mondiaux de céréales ukrainiennes bloquées depuis la crise en Ukraine, sous supervision internationale.
Le document prévoit notamment l'instauration de couloirs sécurisés afin de permettre la circulation en mer Noire des navires marchands et l'exportation de 20 à 25 millions de tonnes de céréales.
Un accord similaire signé simultanément garantit à la Russie l'exportation de ses produits agricoles et de ses engrais, malgré les sanctions occidentales.
Les deux accords doivent permettre d'atténuer la crise alimentaire mondiale provoquée par la montée en flèche des prix des denrées alimentaires dans certains des pays les plus pauvres.
AFP/VNA/CVN