>>Rassemblement du Trocadéro : mise en garde de Hollande à Fillon
>>Fillon repart en campagne malgré sa prochaine inculpation
>>Fillon repart en campagne malgré sa prochaine inculpation
Le président français François Hollande, lors d'une réunion du Conseil européen, le 15 décembre 2016. Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai moi-même porté la candidature de Donald Tusk il y a deux ans et demi à la présidence du Conseil", relève le chef de l'État français qui estime ainsi n'avoir pas "de raison de la remettre en cause, même si au regard des équilibres politiques, ce serait le tour d'un socialiste".
"J'essaie d'avoir une vision plus européenne que partisane ou nationale", fait-il valoir dans cette interview accordée aux quotidiens Le Monde, Süddeutsche Zeitung, La Stampa, La Vanguardia, The Guardian et Gazeta Wyborcza.
Elle devrait être également examinée lors du prochain sommet européen qui se réunira le 9 mars à Bruxelles. François Hollande note pour sa part qu'un pays ne peut "juridiquement" empêcher l'un de ses ressortissants d'être président d'une institution européenne "puisque la décision se prend à la majorité qualifiée".
"Il revient au Conseil Européen d'en débattre politiquement", remarque-t-il encore, soulignant "la possibilité de choisir un candidat refusé par son propre
pays".
"En ce qui me concerne, je ne participerai pas à (l')éviction" de Donald Tusk, conclut-il.
La Pologne a créé une situation inédite dans l'UE en présentant le 4 mars un candidat au poste de président du Conseil européen- l'eurodéputé Jacek Saryusz-Wolski- contre l'ancien Premier ministre libéral Donald Tusk qui brigue un deuxième mandat.
Comme on lui demande s'il envisage un avenir européen pour lui-même, le chef de l'État français répond, sibyllin : "je suis président de la République jusqu'au début du mois de mai, je ne peux être que dans cette perspective et à cette tâche".
La presse a prêté ces dernières semaines à François Hollande la volonté de briguer ces mêmes fonctions de président du Conseil européen après son départ de l'Élysée à la mi-mai.
AFP/VNA/CVN