>>Erdogan et Trump discutent par téléphone du retrait américain de Syrie
>>Crise syrienne: Erdogan attendu à Moscou pour des entretiens avec Poutine
Le président turc Recep Tayyip Erdogan d'un meeting électoral pour les municipales, le 30 mars à Istanbul. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (04h00 GMT) dans plusieurs villes de l'est de la Turquie, y compris à Diyarbakir a constaté un correspondant de l'AFP. Ils devaient ouvrir une heure plus tard dans le reste du pays. Alors que la Turquie est confrontée à sa première récession en 10 ans, une inflation record et un chômage en hausse, ce scrutin a valeur de test pour M. Erdogan qui a remporté tous les scrutins depuis l'arrivée au pouvoir de son parti, l'AKP, en 2002.
Si M. Erdogan affirme que "la survie de la nation" est en jeu, appelant à "enterrer dans les urnes" les ennemis du pays, l'opposition appelle à profiter de ce dernier scrutin avant 2023 pour sanctionner la politique économique du pouvoir. Signe de l'importance de ces élections locales à ses yeux, le président âgé de 65 ans s'est lancé à corps perdu dans la campagne, tenant 102 meetings en 50 jours.
Vendredi 29 mars et samedi 30 mars, il a prononcé pas moins de 14 discours à Istanbul. Si le chef de l'État a autant mouillé la chemise, c'est parce qu'une défaite "torpillerait le mythe d'invincibilité" dont il jouit, souligne Emre Erdogan, professeur à l'université Bilgi d'Istanbul. Dimanche 31 mars, les électeurs doivent élire leurs maires, conseillers municipaux et chefs de quartier ("muhtar").
Une attention particulière sera portée aux 30 municipalités métropolitaines qui constituent le poumon économique du pays, avec plusieurs batailles serrées comme à Bursa (Nord-Ouest) et Antalya (Sud).
Mais les regards seront surtout rivés sur Ankara, la capitale, et sur Istanbul, coeur économique et démographique du pays, où l'hégémonie de l'AKP et de ses prédécesseurs islamistes qui dure depuis 25 ans est aujourd'hui menacée.
AFP/VNA/CVN