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Croquis d'audience montrant Mehdi Nemmouche le 10 janvier lors de son procès à Bruxelles. |
Cette séquence permettant à la défense de contredire l'accusation, avant l'audition des témoins, s'annonce comme le premier moment fort du procès qui doit durer jusqu'au 1er mars. Prévue sur trois jours, jusqu'à jeudi inclus 17 janvier, elle commence mardi 15 janvier à 09h00 (08h00 GMT) par une présentation par les avocats de Mehdi Nemmouche de leur stratégie de défense.
Viendra ensuite dans la journée le premier interrogatoire de l'accusé principal, jugé avec un complice présumé, Nacer Bendrer, qui, lui, sera questionné sur son rôle présumé de fournisseur d'armes. Les deux Français qui doivent répondre d'"assassinats terroristes" encourent la prison à vie. Durant l'enquête, Mehdi Nemmouche, 33 ans, accusé d'avoir tué de sang-froid en moins d'une minute et demie un couple de touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge du musée, a refusé de s'exprimer, faisant valoir son droit au silence.
À l'époque des faits, le 24 mai 2014, ce délinquant multirécidiviste radicalisé en prison était revenu depuis peu de Syrie où il avait combattu dans les rangs jihadistes. Et à en croire sa défense, qui a parlé de "pseudo-attentat" à propos de la tuerie antisémite, Nemmouche serait le "pigeon idéal", tombé dans "un piège" tendu par les véritables instigateurs des assassinats, désireux de brouiller les pistes. Son avocat Sébastien Courtoy a évoqué à demi-mot l'hypothèse de la responsabilité d'agents israéliens, en décembre lors d'une audience préliminaire. Il a promis d'en dire plus devant les jurés.
Pour disculper son client, Me Courtoy a assuré détenir "plus de 40 preuves" dans un large spectre: "traces de chaussures, ADN, téléphonie, enregistrements". Quant à Nemmouche, "il espère enfin voir son innocence reconnue" et "brûle de pouvoir dire sa vérité", a affirmé cet avocat réputé provocateur, qui a défendu dans le passé un député d'extrême droite et le polémiste Dieudonné en Belgique. Six jours après la tuerie, Mehdi Nemmouche avait été arrêté à sa descente d'un bus à Marseille (sud de la France) en possession des armes utilisées, un revolver et un fusil d'assaut Kalachnikov. Son ADN a été retrouvé sur ce fusil d'assaut.
AFP/VNA/CVN