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Le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, le 9 février à Washington. |
Dressant un tableau extrêmement sombre des menaces pesant, selon lui, sur l'Amérique, le président républicain a affiché sa volonté de "casser les cartels criminels qui se sont répandus à travers le pays et détruisent notre jeunesse".
"Nous sommes confrontés à une criminalité en hausse et à la menace du terrorisme meurtrier", a-t-il lancé, sans présenter de chiffres, lors de la prestation de serment de Jeff Sessions, ultra-conservateur de 70 ans qui fut le premier sénateur à se rallier à lui pendant les primaires.
"Une nouvelle ère de justice commence et elle commence immédiatement", a-t-il ajouté avant de signer trois décrets prévoyant en particulier la mise en place d'un groupe de travail sur la réduction des crimes violents.
Sur une tonalité similaire, Jeff Sessions, qui a largement inspiré la politique anti-immigration de Donald Trump, a jugé nécessaire "de mettre fin à ce non-respect de la loi qui menace le peuple américain".
La confirmation de cet ancien sénateur de l'Alabama par le Sénat a été délicate : un seul des sénateurs démocrates l'a appuyé et, au sein des services désormais sous le contrôle de M. Sessions, beaucoup s'inquiètent d'une chasse aux sorcières.
La division des droits civiques du ministère américain de la Justice, qui a connu une forte expansion sous les mandats de Barack Obama, s'attend notamment à voir son influence se réduire considérablement.
Le nouvel "Attorney General" supervisera, entre autres, le FBI mais aussi les 93 procureurs fédéraux, l'administration pénitentiaire, ou encore l'agence de lutte antidrogue (DEA).