>>Somalie : élection au Sénat avant l'élection présidentielle
Le nouveau président élu Mohamed Abdullahi Farmajo, ancien Premier ministre, fait une déclaration, le 8 février à Mogadiscio, en Somalie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après deux tours de vote ayant duré plus de six heures, l'actuel président Hassan Sheikh Mohamud a reconnu sa défaite, et Mohamed Abdullahi 'Farmajo', membre d'un des principaux clans du pays, les Darod, a été proclamé vainqueur. Son élection marque la fin d'un processus électoral de plusieurs mois, maintes fois retardé et entaché de nombreuses accusations de corruption et manipulation.
Malgré l'absence du suffrage universel, reporté à 2020, cette élection est vue comme une avancée dans ce pays privé de véritable état central depuis la chute de l'autocrate Siad Barre en 1991.
"C'est le début de l'unité pour la nation somalienne, le début de la lutte contre les shebab et la corruption", a affirmé le nouveau président devant les parlementaires, journalistes et observateurs réunis dans un hangar de l'aéroport de Mogadiscio - un des endroits les mieux protégés de la ville -, où l'élection était organisée.
Disposant des nationalités somalienne et américaine, Mohamed Abdullahi 'Farmajo' a été Premier ministre pendant huit mois en 2010 et 2011. Il avait été évincé avant d'avoir eu l'opportunité de montrer sa valeur, mais il reste populaire auprès de la population, qui le perçoit comme un homme prenant la défense des pauvres et des réfugiés.
"Aujourd'hui est un grand jour, (...) je félicite Farmajo pour sa victoire et je vous appelle tous à travailler de manière sincère avec lui", a déclaré le président sortant Hassan Sheikh Mohamud, dont l'administration est taxée de corruption et dénoncée pour son bilan en matière de sécurité.
AFP/VNA/CVN