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Le président Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, le 18 mai. |
La proposition pour le prochain exercice fiscal, qui commence le 1er octobre, comprend une coupe astronomique de 1.700 milliards de dollars sur dix ans dans les programmes sociaux à destination des plus pauvres. Plusieurs programmes sont sur la sellette, notamment celui des bons alimentaires (food stamps) pour les plus démunis, qui représente 272 milliards de dollars.
À l'inverse, le président américain propose une augmentation de 10%, soit 54 milliards, du budget de la défense par rapport à 2017. Cette hausse comprend un coup de pouce de 2,6 milliards pour le contrôle des frontières et de l'immigration, dont 1,6 milliard ira à la construction du mur à la frontière mexicaine. Il prévoit également un congé parental "totalement payé" de six semaines, pour un coût estimé à 18 milliards sur 10 ans.
"Nous ne touchons pas aux grandes lignes de la sécurité sociale et nous ne touchons pas Medicare", l'assurance maladie publique pour les plus de 65 ans, a expliqué à des journalistes le directeur du Budget de la Maison Blanche, Mick Mulvaney. Mais Medicaid, l'assurance maladie pour les pauvres, souffrira d'une coupe de 800 milliards sur une décennie, comme le prévoit la réforme voulue par Donald Trump d'Obamacare, la loi emblématique de son prédécesseur Barack Obama.
Selon une estimation du bureau parlementaire du budget, de telles réductions pourraient empêcher environ 10 millions d'Américains de toucher leurs allocations Medicaid. Le gouvernement prévoit de donner davantage de flexibilité aux États, notamment pour conditionner l'accès à certaines aides au fait de travailler.
"Nous n'allons pas mesurer notre succès par la quantité d'argent que nous dépensons, mais par le nombre de personnes que nous aidons", a repris Mick Mulvaney. "Ce que nous avons fait c'est d'essayer de ne pas retirer le filet de sécurité aux personnes qui en ont besoin, mais plutôt d'essayer de trouver s'il y a des personnes qui n'en ont pas besoin, qui ont besoin de retrouver le chemin du travail", a-t-il ajouté.
Pour ce budget, l'administration table sur une projection de croissance économique à 3% et part du principe que la réforme de l'imposition, qui n'en est qu'à ses balbutiements, présentera un "déficit neutre", toujours selon M. Mulvaney.