>>Trump et Biden reprennent le chemin de la campagne après des conventions offensives
>>Trump accepte formellement la nomination du Parti républicain pour un second mandat
Le président américain Donald Trump s'exprime lors d'un meeting de campagne à Latrobe, en Pennsylvanie, le 3 septembre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les inquiétudes sur la propagation du coronavirus devraient pousser cette année des dizaines de millions d'Américains à voter sans se rendre physiquement aux urnes.
Dans une Amérique à fleur de peau, les huit semaines à venir testeront la capacité de la première puissance mondiale à organiser des élections dans le contexte anxiogène d'une épidémie qui a profondément transformé la campagne.
La Caroline du Nord a entamé l'envoi de plus de 600.000 bulletins répondant à une hausse spectaculaire des demandes. D'autres États-clés, dont le Wisconsin, suivront dans quelques semaines.
La façon de voter est, elle aussi, source de clivage. Selon un récent sondage USA Today/Suffolk, 56% des républicains affirment qu'ils voteront en personne le 3 novembre, contre 26% dans le camp démocrate.
Indice révélateur des tensions qui traversent le pays, un électeur sur quatre affirme que, si son candidat perd, il ne sera pas prêt à considérer le résultat comme "honnête" et "exact".
En quête d'un second mandat de quatre ans, Donald Trump sème sciemment, depuis plusieurs mois, le doute sur la validité du scrutin. Il martèle - sans le moindre élément concret à l'appui - que le recours accru au vote par correspondance pourrait entraîner des fraudes massives.
Il a même suggéré à ses partisans de voter deux fois pour tester le système, se faisant épingler par Facebook et Twitter.
Facebook a en particulier rappelé à ses utilisateurs que le vote par correspondance était considéré comme "fiable" depuis longtemps aux États-Unis, "y compris pour cette année, d'après un organisme indépendant".