Des armes en vente libre au Blue Ridge Arsenal à Chantilly en Virginie, le 6 octobre. |
Le nombre atteint neuf millions sur une base mensuelle selon l'étude, la première depuis une vingtaine d'années à analyser les habitudes concernant le port d'armes par les citoyens ordinaires.
Les États-Unis sont le pays où se produit le plus grand nombre de massacres dans des écoles, des concerts et des lieux de travail, soulignent les auteurs.
"C'était important d'étudier cette question car environ 90% de tous les homicides et agressions non-mortelles pour lesquels le type d'arme est connu sont commis avec une arme de poing", explique Ali Rowhani-Rahbar, professeur adjoint d'épidémiologie à la faculté de santé publique de l'Université de Washington et principal auteur de cette étude.
"C'est un premier pas important pour examiner les conséquences du port d'armes à feu au niveau national, car cette étude procure une estimation exacte de la fréquence de ce comportement, et dresse un portrait de ceux qui choisissent d'avoir un pistolet sur eux", estime-t-il.
Les données utilisées proviennent d'une enquête effectuée en 2015 auprès de 1.444 propriétaires d'une arme, un échantillon jugé représentatif au niveau national.
"Comparativement avec les propriétaires d'armes à feu qui ne les portent pas sur eux, ceux qui indiquent en porter sont généralement plus jeunes, souvent des hommes, vivent dans les États du Sud, ont été élevés dans des maisons où il y avait des armes, se considèrent politiquement conservateur et possèdent plus d'une arme", précisent les auteurs.
L'enquête de 2015 a révélé que 80% des propriétaires d'armes à feu qui les gardent sur eux avaient un permis de port d'armes qui ne les autorise pas à le faire de manière apparente.
Deux tiers ont dit porter leur arme de manière toujours dissimulée, alors que 10% la portent de façon visible.
AFP/VNA/CVN