Trois ans après, l'OMS maintient le niveau d'alerte maximal pour le COVID-19

La pandémie de COVID-19, qui entre dans sa quatrième année et a déjà fait des millions de morts, reste assez grave pour maintenir le niveau d'alerte maximal lancé il y a trois ans jour pour jour.

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Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 30 janvier à Genève.
Photo : AFP/VNA/CVN

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé lundi 30 janvier que la pandémie de COVID-19 reste une urgence de santé publique de portée internationale comme elle l'avait fait pour la première fois le 30 janvier 2020.

Le monde comptait alors moins de 100 cas et aucun décès en-dehors de la Chine.

L'OMS recensait vendredi 27 janvier plus de 752 millions de malades et près de 7 millions de morts, selon les chiffres officiels, très en-deçà de la réalité de l'aveux même de l'organisation.

Son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a suivi les recommandations du Comité d'urgence sur le COVID-19, des experts qui se réunissaient pour la 14e fois la semaine dernière.

"Alors que nous entrons dans la quatrième année de la pandémie, il ne fait aucun doute que nous sommes dans une bien meilleure situation maintenant qu'il y a un an, lorsque la vague Omicron était à son apogée", a déclaré le patron de l'OMS à l'ouverture de son Comité exécutif réuni lundi 30 janvier à Genève pour une semaine.

Mais, a-t-il immédiatement tempéré : "Depuis début décembre, les décès signalés chaque semaine ont augmenté. Au cours des huit dernières semaines, plus de 170.000 personnes ont perdu la vie à cause du COVID-19".

"Mon message est clair : +Ne sous-estimez pas ce virus, il nous a surpris et continuera de nous surprendre et il continuera de tuer, à moins que nous ne fassions plus pour fournir les moyens sanitaires aux personnes qui en ont besoin et pour lutter contre la désinformation à l'échelle mondiale+", avait insisté le directeur général la semaine dernière.

Des patients contaminés par le COVID-19 à l'hôpital de Chongqing en Chine, le 23 décembre 2022.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour la semaine du 16 au 22 janvier, la moitié des 40.000 décès officiels avaient été enregistrés en Chine.

Toujours pas prêt

Trois ans plus tard, le Comité estime que "la pandémie de COVID-19 est probablement à un point de transition" mais le patron de l'OMS regrette que la surveillance et le séquençage génétique, qui permettent de suivre l'évolution du virus et ses déplacements, aient fortement chuté. Il regrette aussi que trop peu de personnes soient correctement vaccinées, que ce soit dans les pays pauvres faute de sérums, de moyens et de méfiance ou dans les pays mieux lotis où une lassitude se fait jour et où le mouvement antivax a semé le doute, malgré de nombreuses études démontrant leurs bienfaits des vaccins.

"Nous ne pouvons pas contrôler le virus du COVID-19, mais nous pouvons faire plus pour remédier aux vulnérabilités des populations et des systèmes de santé", a lancé le docteur Tedros lundi 30 janvier.

Mais, le monde reste "dangereusement impréparé" à la prochaine pandémie, a averti pour sa part la Croix-Rouge dans un rapport sur les leçons de la pandémie publié lundi 30 janvier.

"La prochaine pandémie pourrait être imminente et si l'expérience du COVID-19 n'accélère pas les préparations, qu'est-ce qui le fera ?", s'est interrogé Jagan Chapagain, secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

"La préparation mondiale à la pandémie de COVID-19 était inadéquate et nous en subissons toujours les conséquences. Il n'y aura aucune excuse" si on ne se prépare pas, a-t-il souligné.

AFP/VNA/CVN

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