Très volatile avec l'Ukraine, Wall Street termine en petite baisse

La Bourse de New York a conclu en ordre dispersé une séance très volatile lundi 14 février, marquée par les inquiétudes que suscitent la crise russo-occidentale autour de l'Ukraine et l'appréhension des futures hausses de taux de la Fed.

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L'entrée de la station de métro Wall Street, à New York.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Dow Jones a cédé 0,49%, à 34.566,17 points, inscrivant sa troisième séance négative d'affilée. L'indice Nasdaq, à forte composition technologique, a terminé à l'équilibre à 13.790,92 points. Et l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,38% à 4.401,67 points, selon des résultats définitifs à la clôture.

Les indices ont eu du mal à trouver une direction, le Dow Jones perdant jusqu'à 1% en séance, "au milieu des préoccupations géopolitiques" sur "l'Ukraine et le ministre russe des Affaires étrangère, Sergueï Lavrov, qui suggère que la diplomatie est toujours sur la table", ont expliqué les analystes de Schwab.

Pour Kathy Lien du site Daily FX, les investisseurs "restent sceptiques quant à la possibilité d'un accord, le risque de conflit restant très élevé, d'où le comportement des actions".

L'euro souffrait aussi de ces inquiétudes géopolitiques, les investisseurs se précipitant sur des valeurs refuge comme le dollar, le yen ou le franc suisse.

Vers 20h00 GMT, l'euro reculait de 0,44% à 1,1300 dollar pour un euro, son plus bas niveau depuis onze jours.

Les perspectives de hausse de taux par la banque centrale américaine (Fed) occupaient aussi les esprits des investisseurs.

Peu avant l'ouverture de Wall Street, un membre de la Fed a réitéré ses propos affirmant qu'il fallait relever les taux d'un point de pourcentage avant début juillet, un tour de vis plus sévère qu'envisagé jusqu'ici.

Il en va "de la crédibilité de la Fed" de faire front face à une "inflation qui s'accélère", a argumenté James Bullard, président de la Fed de Saint-Louis sur la chaîne CNBC.

Les taux obligataires des bons du Trésor américain se sont tendus après ces commentaires. Celui sur la dette à dix ans est passé à 1,99%, au lieu de 1,93% vendredi. Le rendement sur la dette à deux ans a bondi à 1,58%, contre 1,49%.

Entre l'Ukraine et la crainte que la Fed accélère ses hausses de taux dès le mois prochain, "les actions évoluent au confluent de vents contraires", résumaient les analystes de Wells Fargo.

En l'absence d'indicateurs économiques majeurs, neuf des onze secteurs du S&P 500 ont terminé dans le rouge, à commencer par l'énergie (-2,24%) et les banques (-1,11%).

Lockheed Martin a perdu 2,37% à 386,82 dollars, après avoir abandonné une prise de contrôle d'Aerojet Rocketdyne face à l'opposition du régulateur américain de la concurrence. Aerojet a lâché 5,60% à 36,89 USD.

Le groupe américain 3M, qui produit notamment du scotch, des post-it et surtout des masques de protection respiratoire, a déçu les analystes en prévoyant une croissance des ventes ralentie en 2022. Le groupe s'attend à écouler moins de masques contre le COVID-19 cette année. Le titre a lâché 0,99% à 157,96 USD.

Les titres de Splunk, un groupe d'analyses de données sur le cloud, se sont envolés de 9,13% à 124,97 USD sur des informations de presse indiquant que le géant des télécoms Cisco aurait fait une offre pour son rachat.

L'action Cisco a lâché 1,34% à 53,18 USD.

Les fabricants de vaccins contre le COVID-19 ont souffert dans le sillage d'une méfiance vis-à-vis des actions dites de croissance, plus risquées pour les investisseurs.

Moderna a perdu 11,68% à 142,47 USD, Pfizer a lâché 1,93% à 49,80 USD et Novavax a plongé de 11,42% à 80,11 USD.


AFP/VNA/CVN

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