Transat Jacques-Vabre : un départ particulièrement agité

De la mer et des galères : 37 bateaux ont quitté Le Havre dimanche 5 novembre vers le Brésil dans des conditions de mer toniques pour la Transat Jacques-Vabre, course en double, qui a connu de gros remous avec la mise en examen et le placement en détention d'un skipper.

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Les concurrents de la Transat Jacques-Vabre, le 5 novembre au Havre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le départ à été donné à 13h35 devant les plages du Havre pour la flotte qui s'est dirigée, entre deux averses, vers une mer agitée, avec des creux de 1 à 2 mètres.

La star de cette 13e édition est sans nul doute le bateau flambant neuf, capable de "voler" comme aucun autre, le Maxi Edmond de Rothschild (catégorie Ultime), skippé par Sébastien Josse, assisté de Thomas Rouxel.

Le multicoque géant (32 m de long pour 23 m de large) pourrait rallier Salvador de Bahia dans un temps incroyable estimé à 8 jours, pour sa grande première en compétition. Le bateau a été mis à l'eau il y a à peine quatre mois.

"La traversée s'annonce rapide. On va rencontrer des conditions qu'on n'a jamais eues avec ce bateau. Notre but, c'est d'aller à Bahia le mieux possible, et faire surtout le dos rond les deux premiers jours", a souligné Josse juste avant le départ, ajoutant qu'il avait "la boule au ventre".

Fortunes de mer

Son principal rival n'est autre que Thomas Coville (Sodebo Ultim'), détenteur du record du tour du monde en solitaire (49 j 3 h). Mais son maxi-trimaran n'est pas de dernière génération et la bataille sera rude entre un bateau "vieux briscard" et un autre "jeune bizuth", équipé de "foils", ces appendices qui permettent au bateau d'être surélevé au-dessus de l'eau pour filer à vive allure.

Sebastien Josse et Thomas Rouxel au départ de la Transat, dans le port du Havre.

"Il va peut-être aller 4 nœuds plus vite que nous et dans ce cas-là il n'y aura pas de course, on va le voir partir et on ne le verra plus jamais", relève Jean-Luc Nélias, co-skipper de Coville.

"Il peut y avoir des fortunes de mers. Si on peut atteindre 102% du potentiel du bateau, ça nous motive. C'est un bateau qui a rempli largement les objectifs mais on doit l'utiliser le mieux possible", projette-t-il.

Dimanche matin 5 novembre, tous les bateaux ont quitté le bassin Paul-Vatine où ils étaient amarrés pour rejoindre la ligne de départ, devant quelques milliers de visiteurs.

Un petit souffle d'émotion a envahi le village de la Transat alors que les familles des concurrents étaient venus saluer leurs proches.

Certains navigateurs sont de jeunes papas, comme Paul Meilhat et son co-skipper Gwénolé Gahinet (SMA), qui ont pris dans leurs bras leurs enfants dans un froid glacial.

Servane Escoffier, embarquée avec son mari Louis Burton (Bureau Vallée 2), était sans doute la plus émue alors qu'elle disait au revoir à leurs deux enfants pour sa première grande course depuis sept ans.

Le départ de la course a été marqué par l'abandon du bateau Oman Sail dont le co-skipper était encore en garde à vue au moment du départ, soupçonné d'agression sexuelle avant d'être mis en examen et placé en détention pour viol dans la soirée de dimanche 5 novembre.

Ce sont donc 37 et non plus 38 bateaux, soit 74 navigateurs, qui sont partis du Havre, répartis dans quatre catégories (Ultime, Multi50, Imoca, Class40).

Ils auront d'abord un petit parcours côtier avant de descendre vers la pointe de Bretagne pour ensuite traverser le golfe de Gascogne. Ils longeront l'Espagne et le Portugal avant de passer près du Cap vert puis de traverser l'équateur et filer vers le Brésil.

Les Ultimes sont attendus vers les 13-14 novembre, les Multi50 vers les 15-16 novembre, les Imoca vers les 18-19 novembre et les Class40 vers les 23-25 novembre.


AFP/VNA/CVN

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