Transat Jacques Vabre : coup de vent pour les premiers, "des nœuds au cerveau" pour les autres

Les Ultimes, les plus gros bateaux de course volants, ont renoué avec la vitesse et filent vers Madère alors qu'une bonne moitié de la flotte de la Transat Jacques Vabre lutte encore mercredi 10 novembre face à l'absence de vent.

>>Transat Jacques Vabre : une flotte à bout de nerfs

>>Transat Jacques Vabre : le bateau de Burton démâte, la flotte avance à petits pas

Le maxi-trimaran "Maxi Edmond de Rothschild", barré par les skippers français Franck Cammas et Charles Caudrelier, lors d'une sortie d'entraînement en mer, le 19 juin 2020 au large des côtes de Port-la-Forêt.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mardi 9 novembre à 15h00, Simon Fisher et Justine Mettraux ont informé la direction de course que leur bateau de la classe Imoca (11th Hour Racing Team - Alaka'i) a démâté. Les deux skippers sont sains et sauf.

Il s'agit du deuxième démâtage survenu durant la course - partie le 7 novembre du Havre - après celui d'un autre Imoca, celui de Louis Burton/Davy Beaudart (Bureau Vallée).

En tête de la course en double multi-classes, pointe le duo Franck Cammas/Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild), qui est passé au large de Lisbonne et navigue en direction de l'archipel portugais de Madère, à une vitesse moyenne de 24 nœuds (44 km/h).

Dans leur sillage se trouvent les quatre autres Ultims (maxi-trimarans de 32m).

Nettement plus en arrière les Class 40, la catégorie la moins rapide (monocoque de 12m), traversent encore le Golfe de Gascogne.

"On se fait des noeuds au cerveau ! C'est un peu le tirage au sort permanent, on fait ce qu’on peut, on fait au mieux. Ça part à droite à gauche. On n’est pas les plus heureux ni les plus malheureux", souligne David Sineau, co-skipper d'Aurélien Ducroz (Crosscall), à bord de l'un des 45 voiliers de la Class 40.

Les deux marins ont pu profiter durant la nuit d'un spectacle rare offert par des dizaines de dauphins, venus jouer autour de la coque.

"C'est chouette quand même, il faut savoir apprécier", explique Ducroz, qui sait que la route sera très longue jusqu'à Fort-de-France (Martinique).

"C’est éprouvant pour les nerfs, je trouve ça costaud quand même ! Globalement ça va, même si c’est dur et compliqué. Maintenant on se rend compte que ça va être long, on va profiter longtemps c’est bien !", ajoute-t-il.

Du côté des Imoca, les bateaux-vedette du Vendée Globe, Charlie Dalin et Paul Meilhat (Apivia) sont toujours en tête et évoluent au large du Cap Finisterre.

Moins à la fête, Nicolas Troussel et Sébastien Josse (Corum L'Epargne) rongent leur frein après une mauvaise option de route. Ils occupent la 16e place (sur 21 Imoca en course).

"On vient d’hypothéquer pas mal de nos chances, c’est quand même la compétition de l’année, en deux jours on a un peu tout gâché", déplore Troussel, à bord d'un bateau dernière génération et qui avait dû abandonner dès les premiers jours du Vendée Globe 2020 après un démâtage.

"On a connu des malheurs sur le Vendée Globe, des vrais. On a comme objectif sur cette course de la finir, c’est important après ce qui nous est arrivé sur le Vendée. L’objectif sportif était de faire un top 5, là on en est loin, on va se bagarrer pour y revenir", dit-il.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top