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Le trophée "Martina Navratilova" du Masters de fin de saison de la WTA exposé lors du tirage au sort tenu à Zapopan, en banlieue de Guadalajara, le 8 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Symbole de ce phénomène : les quatre finales du Grand Chelem ont été disputées par huit joueuses différentes en 2021. Et seules deux d'entre elles, les Tchèques Barbora Krejcikova, lauréate surprise à Roland-Garros, et Karolina Pliskova, qui a échoué sur la dernière marche à Wimbledon, seront en lice au Mexique, où l'épreuve initialement prévue à Shenzhen, en Chine, a été délocalisée en raison de la pandémie de COVID-19.
De plus, six des huit joueuses qualifiées pour ce Masters le sont pour la première fois, à l'exception de Pliskova et de l'Espagnole Garbiñe Muguruza.
Si Williams soigne une cuisse et Osaka son mental, en proie à une anxiété récurrente, l'Australienne Barty a aussi eu besoin de couper, après une saison qu'elle aura dominée (titrée à Melbourne, Miami, Stuttgart, Wimbledon, Cincinnati), mais aussi passée loin de son pays durant sept mois.
Cette fatigue s'était manifestée à l'US Open, où la jeune Britannique de 18 ans Emma Raducanu s'était imposée en finale contre la Canadienne Leylah Fernandez, 19 ans. Ce vent de fraicheur ne soufflera pas à Guadalajara car, parties de trop loin au classement, ni l'une ni l'autre n'a pu se qualifier.
Si on se fie donc à la Race, la Bélarusse Aryna Sabalenka (N°1) bénéficie du statut de favorite. Son année, elle l'a débutée à la 10e place et son accession au quasi-sommet de la WTA s'explique par deux victoires à Abou Dhabi et à Madrid et deux demi-finales à Wimbledon et Flushing Meadows. Elle doit à présent passer un cap.
Gérer l'altitude
Les huit joueuses engagées dans le Masters final réunies autour du trophée (de gauche à droite) : Anett Kontaveit, Garbiñe Muguruza, Maria Sakkari, Aryna Sabalenka, Barbora Krejcikova, Karolina Pliskova, Iga Swiatek et Paula Badosa, le 8 novembre à Zapopan, au Mexique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Krejcikova (N°2) fait partie des révélations de la saison depuis son triomphe à Paris. Seule lauréate d'un Majeur cette année, démarrée au 65e rang, pour aussi s'imposer à Strasbourg et Prague, fait figure de prétendante sérieuse.
Elle pourra même viser un doublé à Guadalajara, car elle est également qualifiée en doubles, associée à Katerina Siniakova. Ensemble, elles avaient décroché l'or olympique à Tokyo.
Karolina Pliskova (N°3) n'a en revanche aucune victoire à son actif et avec la Grecque Maria Sakkari (N°4), elles sont les seules du plateau dans cette situation.
Lauréate surprise à Roland-Garros l'an passé, Iga Swiatek (N°5) a pour sa part sécurisé sa place, avec deux victoires lors du premier semestre à Adelaide puis Rome.
L'Espagnole Garbiñe Muguruza (N°6), elle, est la seule avec la Polonaise et Krejcikova à avoir déjà remporté un Grand Chelem. Deux même, à Roland-Garros en 2016 et Wimbledon en 2017. Cette saison, certes peu probante en Majeurs, l'a néanmoins vue redevenir compétitive avec deux victoires à Doha en mars et Chicago fin septembre.
Sa compatriote, Paula Badosa (N°7), est une autre révélation de la saison. Quart de finaliste à Roland-Garros, elle s'est imposée juste avant à Belgrade et surtout à Indian Wells en octobre.
Le momentum semble de son côté et de celui de l'Estonienne Anett Kontaveit (N°8), qui a remporté le plus de tournois en 2021 après Barty, à Cleveland, Ostrava, Moscou et Cluj lors des trois derniers mois.
Bien malin qui pourra prédire celle qui s'adjugera ce Masters, a fortiori dans des conditions rendues difficiles par l'altitude, la cité de Jalisco culminant à plus de 1.500m.
"À Madrid (650m d'altitude), mes coups volaient. Il avait fallu m'ajuster, et à la fin, j'ai pu jouer un tennis vraiment solide. Guadalajara sera encore pire", a prédit Swiatek.
AFP/VNA/CVN