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La marche athlétique est une discipline ingrate, où tout peut arriver le jour J (fringale, pénalités, jour sans). Ce qui rend plus beaux encore les résultats actuels des marcheurs vietnamiens, qui font preuve d’une belle régularité. Pour y parvenir, il leur a fallu consentir de lourds sacrifices, la clé du haut niveau.
Trân Anh Hiêp (centre) et ses élèves ont porté la marche vietnamienne au niveau international. |
Avant les 26es Jeux sportifs de l’Asie du Sud-Est (SEA Games 26), aucun marcheur vietnamien n’avait remporté de médaille lors des compétitions internationales de la discipline organisées au Vietnam ou à l’étranger. La faute à une mauvaise technique et à des entraînements tout sauf professionnels.
Puis, l’ancien sprinter Trân Anh Hiêp est arrivé. Cet autodidacte s’est mis en tête d’entraîner les marcheurs de Dà Nang, avec le succès qu’on lui connaît. En 2007, après seulement six mois passés sous sa tutelle, la sélection de Dà Nang - où se sont révélés Nguyên Thi Thành Phuc et Nguyên Thành Ngung - a remporté une médaille d’or lors des championnats du Vietnam de la spécialité. Depuis, Dà Nang enchaîne les résultats, battant régulièrement les records nationaux, notamment chez les dames sur 5, 10 et 20 km.
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Nguyên Thi Thanh Phuc surnommée la reine de la marche de l’Asie du Sud-Est. |
Photo : CAND/CVN |
Si Trân Anh Hiêp et ses élèves se sont rapidement imposés dans le pays, restait à franchir un nouveau pallier, d’un tout autre acabit celui-là : briller lors des compétitions régionales et mondiales. Une ascension qui a mis du temps à se dessiner. Aux 24es Jeux sportifs de l’Asie du Sud-Est (SEA Games 24) en 2007, la marche ne figurait pas au programme. Deux ans après, Nguyên Thi Thanh Phuc et Nguyên Thành Ngung ont été retirés au dernier moment de la liste des sportifs prévue pour les SEA Games 25, au Laos. Personne ou presque ne croyait en eux pour décrocher une médaille. Un choc.
Ce traumatisme n’a fait que décupler la volonté du coach et de ses athlètes. Restés à Dà Nang, ils ont poursuivi l’entraînement dans l’espoir de prendre part aux compétitions suivantes.
Un vœu finalement exaucé en 2011. Avec le feu vert des responsables du Département général de l’éducation physique et des sports, les marcheurs sont partis pour l’Indonésie, afin de disputer les SEA Games 26. Une opportunité que n’a pas manqué de saisir Nguyên Thi Thanh Phuc, surnommée depuis la reine de la marche de l’Asie du Sud-Est, elle qui a brillé au cours des trois dernières éditions (2011, 2013 et 2015).
Quê Anh/CVN