>>Tour d'Espagne: Bennett s'impose à Oviedo, Roglic toujours en rouge
>>Tour d'Italie : Geoghegan Hart gagne son duel face à Hindley et s'offre le Giro
La joie du Français David Gaudu, vainqueur de la 11e étape du Tour d'Espagne, le 31 octobre au sommet de l'Alto de la Farrapona. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'habituel lieutenant de Thibaut Pinot en montagne s'est imposé au sprint face à son dernier compagnon d'échappée, l'Espagnol Marc Soler.
"J'ai poussé un cri de soulagement parce que ça faisait quelques jours que j'avais mal aux jambes", a soufflé David Gaudu, à la saison gâchée par une blessure au sacrum après sa chute le premier jour de la Grande Boucle, un "mauvais Tour de France".
Il accroche à son palmarès l'étape de ce 75e Tour d'Espagne qui comptait le plus de dénivelé positif (environ 4.600 mètres)... sans pour autant provoquer d'écarts chez les prétendants au classement général, toujours dominé par le Slovène Primoz Roglic pour quelques centièmes d'avance devant Richard Carapaz.
David Gaudu s'est extrait du peloton dans la deuxième ascension de la journée, l'Alto de la Colladona (7km à 6,5%), pour rejoindre dans la descente un large groupe de coureurs échappés.
Parmi les derniers fuyards du jour, il a été le seul capable de répondre à l'attaque du grimpeur de la Movistar Marc Soler, à cinq kilomètres de l'arrivée en haut de l'Alto de La Farrapona (16,5 km à 6,2% de pente moyenne).
Les deux hommes se sont entendus jusqu'aux derniers 500 mètres où le Français, lauréat du Tour de l'Avenir 2016 devant un certain Egan Bernal, a éclipsé Soler.
"Quand Marc Soler m'a attaqué à 500 mètres de l'arrivée, j'ai vu qu'avec le vent de face, il s'est assis assez vite. J'ai attendu les 150 derniers mètres et je me suis dit +on y va, on donne tout+. Et au final, j'ai vu qu'il était décroché et que c'était gagné donc ce n'était que du bonheur", savoure le Français.
Désigné leader de Groupama-FDJ au départ de la Vuelta, et plus encore depuis que Thibaut Pinot a jeté l'éponge avant la 3e étape, David Gaudu signe le troisième succès de sa carrière. Sans conteste le plus prestigieux devant ses victoires d'étape sur le Tour de Romandie (2019) et le Tour de l'Ain 2017.
Intimidés peut-être par les pourcentages vertigineux de l'Angliru (passage à 23,5%) dimanche 1er novembre et la peur du KO, les favoris se sont contentés d'un round d'observation.
Finalement, c'est même le départ fictif qui a été le plus animé pour eux samedi, retardé de quelques minutes en raison d'une protestation d'Ineos contre les décisions du jury de la course la veille. En cause : la prise en compte d'une cassure de trois secondes dans le final, au bénéfice de Primoz Roglic.
AFP/VNA/CVN