>>Tour d'Espagne : le très bon coup de Lampaert et de Quick-Step
L'Italien Vincenzo Nibali, vainqueur de la 3e étape du Tour d'Espagne, le 21 août à Andorre-la-Vieille. |
Sous la chaleur des routes pyrénéennes, qui a écrémé le peloton des favoris, Nibali (Bahreïn) a attaqué aux 500 mètres et devancé le sprint d'un petit groupe de ténors pour s'imposer. L'Espagnol David de l Cruz (Quickstep) a terminé deuxième, devant Froome (Sky) et le Français Romain Bardet (Ag2r-La Mondiale), quatrième.
En franchissant la ligne, Nibali a pu savourer et placer une main sur son casque en mimant un aileron, allusion à son surnom, le "Requin de Messine". C'est la septième victoire d'étape de sa carrière sur la Vuelta, dont il avait remporté le classement général en 2010.
"J'ai tenté ma chance parce que c'était une bonne opportunité pour gagner du temps et des secondes" de bonification, a souligné Nibali au micro de la chaîne espagnole TVE, se réjouissant de ce "bon début".
C'est un joli coup de la part du Sicilien, qui avait pourtant été lâché après une attaque tranchante de Froome dans la dernière difficulté du jour (deuxième catégorie). Mais avec plusieurs autres coureurs, il a pu rentrer sur la tête dans le final et placer son attaque décisive.
L'autre grand bénéficiaire du jour s'appelle Christopher Froome: le quadruple vainqueur du Tour de France, en lice pour un fabuleux doublé Tour-Vuelta, a fait rouler avec succès son équipe Sky pour neutraliser l'échappée matinale d'abord, et ensuite pour faire exploser le peloton dans la dernière des trois ascensions.
"Coup de massue"
Le Britannique Chris Froome, nouveau maillot rouge du Tour d'Espagne, le 21 août à Andorre-la-Vielle. |
Plusieurs grands noms en ont fait les frais: Contador (Trek-Segafredo) a perdu plus de 2 min 30 sur tous les autres favoris, au même titre que le Polonais Rafal Majka (Bora-Hansgrohe). Pour sa toute dernière course, le champion espagnol voit son rêve d'achever sa carrière au sommet d'un podium prendre un peu de plomb dans l'aile...
"C'est un coup de massue", a reconnu le triple vainqueur de la Vuelta.
"Mes sensations étaient très mauvaises, je ne sais pas ce qui m'est arrivé. Je me sentais très faible, je peinais à avancer. J'ai dit à mes équipiers qu'il fallait essayer de limiter les dégâts du mieux possible. Peut-être que je manquais de compétition. Maintenant, il faut récupérer", a-t-il commenté, l'air sombre.
Au classement général, Froome devance désormais de deux secondes un trio composé de De la Cruz, Nicolas Roche (BMC) et Tejay Van Garderen (BMC). Nibali est cinquième à 10 sec et Bardet dizième à 48 sec.
"Froomey" endosse ainsi le maillot rouge de leader pour la première fois depuis 2011. Un bon signe pour le Britannique, trois fois deuxième du classement final du Tour d'Espagne et désireux de remporter enfin cette course qui lui tient à coeur.
"Cela faisait longtemps, c'est génial de réenfiler ce maillot", a commenté le vainqueur du Tour de France 2017.
"J'en rêvais depuis longtemps. J'ai travaillé dur pour être ici après le Tour et je suis ravi d'être dans cette situation. (...) Je ne m'attends pas à garder ce maillot jusqu'au bout mais je vais me battre pour lui", a-t-il dit.
Mardi, la Vuelta retrouvera le sol espagnol pour une quatrième étape dédiée aux sprinteurs et longue de 198,2 km entre Escaldes-Engordany (Andorre) et Tarragone, en Catalogne.
AFP/VNA/CVN