Tour des Flandres : la Belgique attend l'un des siens

Face au champion du monde, le Slovaque Peter Sagan, tout un peuple attend dimanche 1er avril l'exploit de l'un des siens dans le Tour des Flandres, l'un des monuments du cyclisme, qui déroule un long ruban de 261 kilomètres entre Anvers et Audenarde.

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Les Belges Philippe Gilbert (droite) et Greg Van Avermaet (gauche) encadrent le vainqueur néerlandais Niki Terpstra lors de la 61e édition de l'"E3 Prijs Vlaanderen Harelbeke", le 23 mars.

Tiesj Benoot, Sep Vanmarcke, Oliver Naesen mais surtout Philippe Gilbert, le vainqueur sortant, à la tête de la puissante équipe Quick-Step, et Greg Van Avermaet, son dauphin l'année passée. La Belgique compte ses atouts avant ce grand rendez-vous, une épreuve particulière par sa longueur et son caractère sur des routes souvent étroites, parfois pavées, qui multiplient les courtes montées (18).

Gilbert et Van Avermaet affirment être prêts. Le premier, auteur d'un raid monumental l'an passé pour gagner en solitaire, mène le collectif le plus impressionnant, qui a accumulé les victoires dans les semi-classiques. Le second, moins en verve qu'en 2017, veut croire en son étoile dans la course qui lui tient le plus à cœur.

"OK, mes résultats ne sont pas les mêmes que l'année passée mais je suis content de ma forme", insiste "GVA", qui a joué placé et non gagnant dans les courses de préparation.

Gilbert pour atout-maître

"Le niveau est très élevé mais je fais toujours partie des favoris", ajoute le champion olympique qui reconnaît toutefois la supériorité collective de l'équipe de Gilbert : "Ils vont forcément essayer quelque chose".

Le Belge Philippe Gilbert lors de la 5e étape du Tour de France, ente Vittel et La Planche des Belles Filles.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Il faut que nous prenions nos responsabilités, sans être trop euphoriques", confirme Patrick Lefevere, le patron de Quick-Step, sans dessiner de hiérarchie dans son groupe, entre Gilbert et les autres pointes, le Belge Yves Lampaert, le Tchèque Zdenek Stybar et surtout le Néerlandais Niki Terpstra : "Tout le monde est plus ou moins sur le même pied d’égalité. Philippe Gilbert pourrait être au-dessus mais ça ne s’est pas vraiment vu sur les dernières courses."

Gilbert, qui s'est entraîné à Monaco cette semaine ("j'ai essayé d'éviter le mauvais temps, je pense que j'ai bien fait"), reste cependant l'atout majeur d'une formation en pleine réussite, forte d'une vingtaine de victoires en 2018. Mais elle s'est prise les pieds dans le tapis dimanche dernier 25 mars dans Gand-Wevelgem, pour le bonheur de Sagan, le vainqueur du Tour des Flandres 2016.

Le champion du monde, très à l'aise sur un parcours à sa convenance, fait figure une nouvelle fois d'homme à battre. Capable d'attendre le sprint ou de partir sur l'un des derniers monts, le Vieux Quaremont ou le Paterberg dans les 18 derniers kilomètres.

Nibali en découverte

"Il faut éviter d’amener Sagan et Van Avermaet dans le Paterberg. Ils sont un peu plus explosifs que les nôtres. Il faut trouver comment les décrocher avant", estime Lefevere.

L'Italien Vincenzo Nibali lors de Milan-San Remo, le 17 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

D'autres coureurs sont autant de dangers potentiels pour la formation belge, qui a fêté vendredi soir 30 mars le vingtième anniversaire de son partenaire dans le cyclisme. En premier lieu, Benoot, auteur de débuts tonitruants (5e) en 2015 à seulement 21 ans. Mais aussi Vanmarcke, toujours placé (3e en 2014 et 2016), ou l'énigmatique polonais Michal Kwiatkowski qui fait équipe avec l'espoir italien Gianni Moscon (23 ans).

Les sprinteurs (Kristoff, vainqueur voici trois ans, Démare) comptent sur une arrivée groupée à la fin d'une journée qui s'annonce froide mais sèche. Les autres misent sur une échappée au long cours.

Pour l'Italien Vincenzo Nibali, seul spécialiste des grand tours présent dans le peloton des 25 équipes, ce sera en tout cas une découverte à l'âge de 33 ans. "C'est l'enchaînement des pavés et des ascensions qui est compliqué", a estimé le "Requin", brillant vainqueur de Milan-Sanremo voici deux semaines, après la reconnaissance des 70 derniers kilomètres. "Je ne sais pas à quoi m'attendre".

AFP/VNA/CVN

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