>>Le Mondial-2018 en Russie sera le premier avec arbitrage vidéo
L'arbitre Clément Turpin lors d'un match entre Nice et Nantes, le 18 février à l'Allianz Riviera. |
Cette annonce prend des allures de revanche pour l'arbitrage français, souvent critiqué ces dernières années. "C'est une belle nouvelle qui vient récompenser un travail de fond", s'est réjoui Clément Turpin. "On ne parle pas beaucoup mais depuis deux ans, et même plus que ça, on essaye de travailler pour obtenir des résultats. On en a un, c'est bien pour l'arbitrage français".
Avec Nicolas Danos et Cyril Gringore, retenus comme arbitres assistants, "cette accession au très haut niveau de ce trio français montre que notre arbitrage est sur la bonne voie", abonde Eric Borghini, membre du Comité exécutif de la FFF et président de la Commission fédérale des arbitres.
Ce responsable souligne la "continuité" avec l'Euro-2016 où Clément Turpin, 35 ans, avait officié lors de deux rencontres de la compétition organisée en France, Autriche-Hongrie et Allemagne-Irlande du Nord, en phase de poules. Vise-t-il le tableau final cette fois ? "Comptez sur moi pour me fixer des objectifs, mais permettez-moi de les garder pour moi", sourit-il.
Au niveau mondial, l'arbitrage français avait connu une éclipse lors de l'édition 2014 de la Coupe du Monde, puisqu'aucun représentant tricolore n'avait fait le déplacement au Brésil en tant qu'arbitre principal.
Le dernier arbitre français à avoir officié en Coupe du Monde est Stéphane Lannoy en 2010. Il avait arbitré Pays-Bas-Danemark puis Brésil-Côte d'Ivoire, un match lors duquel il avait souffert au point d'être accusé du "pire arbitrage du Mondial" par la presse argentine. Cela ne l'avait toutefois pas empêché d'être ensuite appelé pour l'Euro-2012, pendant lequel il avait arbitré une demi-finale (Allemagne-Italie), cette fois sans accroc.
Vidéo
De son côté, Clément Turpin était arbitre vidéo lors de la Coupe des Confédérations, en 2017 en Russie. Une expérience qui lui sera précieuse en juin puisque le Mondial-2018 sera le premier où les arbitres pourront avoir recours à l'assistance vidéo (VAR). Pour rappel, cette dernière porte uniquement sur quatre cas : valider ou refuser un but, attribuer ou non un carton rouge, analyser une action pouvant valoir penalty et corriger une erreur d'identification d'un joueur sanctionné.
"C'est un vrai outil pour aider l'arbitrage. Ca permettra de mettre un peu plus de justice en cas d'erreur", insiste M. Turpin. Le Bourguignon a aussi "officié lors de la phase de qualifications et de barrages de la Coupe du monde (4 matches)", lors des Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016 et régulièrement en Ligue des champions et Europa League, rappelle la FFF.
"Clément Turpin poursuit sa progression dans la hiérarchie internationale. Sa sélection est une excellente nouvelle pour l'arbitrage français et la reconnaissance du travail effectué", n'a pas manqué de souligner le directeur technique de l'arbitrage, Pascal Garibian. "C'est un encouragement pour les autres arbitres français qui officient régulièrement dans les compétitions internationales et tous nos autres espoirs en devenir." Au niveau européen, Clément Turpin reste toutefois le seul arbitre français à figurer dans la liste élite (la catégorie phare) de l'UEFA, contre trois Allemands, trois Anglais et trois Espagnols.