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Le patron du Tour de France, Christian Prudhomme, avant le départ de la 18e étape de la dernière édition à Méribel, le 17 septembre 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Habituellement, les grands tours accueillent 22 équipes au départ, dont deux bénéficient d'invitation des organisateurs, les 20 autres étant automatiquement qualifiées grâce à leur statut WorldTour (première division mondiale) ou leurs résultats. Cette exception accordée jeudi 4 février par la fédération internationale aux trois grands tours nationaux (France, Italie, Espagne) bénéficie à trois équipes françaises de deuxième division candidates à une invitation pour la Grande Boucle : deux bretonnes (Arkea-Samsic et BB Hôtels), une vendéenne (Total Direct Energie).
Le départ du Tour de France 2021 sera donc donné le 26 juin à Brest avec un peloton de 184 coureurs, 8 de plus que lors des précédentes éditions. Avec 6 équipes françaises, les mêmes que l'été dernier. La dérogation, décidée jeudi par le comité directeur de l'Union cycliste internationale (UCI), avait fait l'objet d'une demande de la Ligue nationale française et de ses homologues espagnole et italienne, relayée par les fédérations nationales des trois pays.
"J'avais dit que nous ne demanderions pas une dérogation car nous nous sommes battus de longue date pour qu'il y ait moins de coureurs au départ dans un souci prioritaire de sécurité", a déclaré le directeur du Tour Christian Prudhomme. "Mais tout le monde est fragilisé par la crise, les équipes aussi", a-t-il expliqué en soulignant l'importance de la deuxième division, dépendante des invitations : "Nous sommes très sensibles à ce que les champions du cru, les champions des villes et villages traversés par la course soient protégés."
Retour à la règle en 2022
La décision soulage les trois équipes françaises en concurrence pour être présentes au départ de la Grande Boucle 2021 à Brest. Notamment la formation de Jérôme Pineau (BB Hôtels), qui jouera à domicile pour le départ breton de ce Tour, mais aussi l'équipe de Jean-René Bernaudeau (Total DE), souvent en réussite depuis vingt ans mais transparente lors des deux dernières éditions. "La règle des 22 équipes redeviendra la règle en 2022", a toutefois prévenu Christian Prudhomme qui a rappelé la logique sportive : "La première équipe de la deuxième division (sur l'ensemble de la saison) est qualifiée l'année suivante. Ce titre se mérite et nous avons toujours défendu ce système."
L'année passée, la formation de Bernaudeau avait bénéficié de cette qualification automatique, ce qui avait entraîné la présence dans le peloton de six équipes françaises, un record depuis 2008. Mais, en 2021, la place a été prise par la formation Alpecin du Néerlandais Mathieu van der Poel, l'une des stars actuelles qui n'a encore jamais participé à l'épreuve marquée jadis par son grand-père Raymond Poulidor.
Le passage à 23 équipes évite à ASO, la société organisatrice du Tour, un choix inévitablement difficile. "Par avance, je savais que quel que soit le choix, il y aurait discussion. Il aurait été cornélien, chacun a ses bons arguments", a reconnu le directeur du Tour. "Avec les deux équipes bretonnes et l'équipe vendéenne, cela permet à la fête d'être complète, à 100 %".
AFP/VNA/CVN