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Le Slovaque Peter Sagan remporte au sprint la 13e étape du Tour de France, le 20 juillet à Valence (Drôme). |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La tension, qui avait culminé la veille dans la montée de l'Alpe d'Huez, est redescendue. Au soulagement général, même si l'Italien Vincenzo Nibali, qui n'a pu repartir (vertèbre fracturée) reste la victime des débordements et de l'imprudence d'un spectateur.
"C'est une extrême minorité, des gens qui viennent là pour se donner en spectacle et mettre une institution comme le Tour en danger", a enragé Romain Bardet.
"La course ne mérite pas d'être faussée", a poursuivi le Français qui, comme le directeur du Tour Christian Prudhomme, a demandé du fair-play: "On peut décider de soutenir ou pas certains adversaires mais on doit respecter tous les athlètes".
Auraient-ils été entendus? Sur le podium, le maillot jaune, le Gallois Geraint Thomas, a été plus applaudi que sifflé après cette étape de transition menant dans la vallée du Rhône et conclue par un sprint massif en faveur de Sagan.
Privé de bon nombre d'adversaires, le Slovaque a ajouté une troisième perle à sa collection 2018, après La Roche-sur-Yon (2e étape) et Sarzeau (4e étape). Son onzième succès d'étape dans le Tour depuis ses débuts en 2012.
"Sagan est au-dessus", a reconnu le Français Arnaud Démare, troisième derrière le champion du monde et le champion d'Europe, le Norvégien Alexander Kristoff.
Une étape de récupération
Peter Sagan sur le podium avec son maillot vert après sa victoire dans la 13e étape du Tour de France, le 20 juillet à Valence. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Il est vrai que deux vainqueurs des sprints de la première semaine, le Colombien Fernando Gaviria et le Néerlandais Dylan Groenewegen, deux étapes pour chacun d'eux, ont quitté la course dans les Alpes. Ainsi que d'autres spécialistes (Greipel, Kittel, Cavendish...) dans une hécatombe rarement vue sur les Tours contemporains.
Sagan, le plus costaud des sprinteurs quand la route s'élève, a sans doute moins souffert que ses adversaires en montagne, selon les explications de Démare. D'où une fraîcheur supplémentaire qui lui a permis de remonter le Français, le premier à lancer le sprint après une tentative du Belge Philippe Gilbert sous la flamme rouge, et Kristoff.
Dans les 25 derniers mètres, Sagan a été chronométré à 69,9 km/h. Un peu plus vite que Kristoff (69,8 km/h) et Démare (68,4 km/h).
"C'était une étape en or", a convenu le vainqueur du jour, qui n'est pas apparu le moins du monde déstabilisé par sa séparation avec son épouse Kataryna, annoncée pendant le Tour.
"Tout le monde était de retour aux affaires après la montagne et c'était en même temps une étape de récupération", a estimé le Slovaque. "Je pensais être un peu en retard à 600 m de la ligne mais j'ai pris la roue de Kristoff et c'était la bonne".
Sagan a évidemment conforté un maillot vert qui lui est acquis pour la sixième fois (il égalerait ainsi le record d'Erik Zabel) s'il rallie Paris.