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Un employé de "Parions Sports", branche des paris sportifs au sein de la Française des Jeux, à Boulogne-Billancourt. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Tout au long de la Coupe du monde qui a sacré les Bleus, les parieurs français ont ainsi engagé 309 millions d'euros de mises dans les 27.000 points de vente "ParionsSport" de la Française des Jeux, selon un communiqué commun publié mercredi 18 juillet par la FdJ et l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL).
Parallèlement, 381 millions d'euros ont été misés sur les sites internet des douze opérateurs actifs en paris sportifs agréés par l'ARJEL - dont la FdJ, le PMU, Winamax ou encore Betclic.
À titre de comparaison, la Coupe du Monde de football 2014 avait généré un total de 290 millions d'euros de mises, et l'Euro 2016, 297 millions d'euros.
C'est sans surprise la finale, dimanche 15 juillet, entre la France et la Croatie, "qui enregistre l'activité la plus importante: les parieurs ont engagé 67 millions d'euros de mises sur le match, ce qui devient le montant record généré sur une rencontre de football, toutes compétitions confondues", est-il précisé.
Les autres confrontations de la Coupe du Monde - qui s'est tenue du 14 juin au 15 juillet en Russie - ayant généré le plus de mises sont la demi-finale France-Belgique (35 millions d'euros), suivie du quart de finale Uruguay-France avec 23 millions d'euros.
"Sur les sept matches de l'équipe de France, les parieurs français ont engagé près de 180 millions d'euros de mises, soit une contribution de 26% au total des mises réunies sur l'ensemble de la compétition", soulignent l'ARJEL et la FdJ.
"C'est conforme à nos prévisions, le marché français arrive à maturité", a commenté Christian Kalb, fondateur de CK Consulting et spécialiste des paris sportifs.
Gros parieur versus fan de foot
Le fait que la France aille jusqu'au bout de la compétition et la gagne a "forcément +boosté+ les paris. Mais si elle n'avait pas été championne, on aurait eu une différence de 20, 30 ou 40 millions d'euros, pas plus", selon lui.
"Les Coupes du monde sont des moments où on arrive à recruter des nouveaux parieurs car il y a tellement d'engouement médiatique. Mais la plupart ne vont pas rester: 90% du chiffre d'affaires est fait par de gros parieurs. On parie car on aime le jeu et le jeu d'argent, mais le fan de foot ne joue pas beaucoup", détaille Christian Kalb.
Les mises peuvent parfois aussi être encouragées par le fait qu'"on peut parier pendant le match, jusqu'à la fin ou presque" selon les opérateurs, "donc on se remet en jeu, on se refait en misant sur qui va marquer le prochain but", ajoute t-il.
Des parieurs ougandais effectuent des mises sur les matches de la Coupe du monde, juste avant le coup d'envoi du tournoi, le 14 juin à Kampala. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Lors du lancement du Mondial, la Française des Jeux avait indiqué viser les 200 millions d'euros de mises: elle a largement dépassé ses objectifs, avec 309 millions d'euros misés uniquement dans les points de vente de son réseau physique.
Pour la seule finale France-Croatie, la FdJ a ainsi enregistré 32 millions d'euros de mises - en ligne et dans le réseau physique - un record pour une rencontre sportive tous sports confondus, alors que les paris sportifs sont un des piliers de la stratégie de développement de l'opérateur qui détient le monopole en France sur les jeux de tirage et de grattage.
"Cet engouement sans précédent nécessite de rappeler que les paris sportifs peuvent comporter des risques d'addiction et de pertes financières. Les jeunes adultes, qui représentent près des trois quarts des parieurs sportifs, constituent une population particulière face à ces risques", rappellent dans leur communiqué l'ARJEL et la FdJ.
Pendant le Mondial, ils ont tous deux diffusé des campagnes de prévention sur l'interdiction du jeu et des paris sportifs aux mineurs.
AFP/VNA/CVN