TotalEnergies vers de nouveaux bénéfices records en 2023

Après Shell, BP, ExxonMobil, TotalEnergies présente à son tour mercredi 7 février ses résultats pour l'année 2023 qui pourraient dépasser ses bénéfices historiques de l'année 2022 malgré un contexte déprimé pour les prix du gaz et du pétrole.

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TotalEnergies présente ses résultats pour l'année 2023 qui pourraient dépasser ses bénéfices historiques de l'année 2022 malgré un contexte déprimé pour les prix du gaz et du pétrole.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après Shell, BP, ExxonMobil, TotalEnergies présente à son tour mercredi 7 février ses résultats pour l'année 2023 qui pourraient dépasser ses bénéfices historiques de l'année 2022 malgré un contexte déprimé pour les prix du gaz et du pétrole.

Le groupe français ferme le bal des résultats annuels des majors pétrolières et gazières, marqués par un recul de leurs profits sur fond de baisse des prix des hydrocarbures.

Les analystes s'attendent à ce que la 4e major mondiale publie encore des résultats exceptionnels, proches des profits les plus hauts de son histoire atteinte en 2022 (19 milliards d'euros). Le bénéfice net non ajusté du groupe serait de 22,80 milliards d’USD (21 milliards d'euros) selon les analystes consultés par Bloomberg, et de 23,63 milliards (22 milliards d'euros) selon le consensus de Factsect.

Comme les autres majors, TotalEnergies avait profité en 2022 de la flambée des prix du gaz et du pétrole, dans un marché bouleversé par la reprise économique post-pandémie.

Depuis, les cours ont reflué, même s’ils restent encore élevés par rapport à la période d'avant-crise de l'énergie.

Précédant les résultats de TotalEnergies, le géant Shell a publié la semaine dernière un bénéfice divisé par plus de deux en 2023, pénalisé par la baisse des prix des hydrocarbures. L'autre Britannique BP, et les américaines Exxon-Mobil et Chevron ont elles aussi pâti du reflux des hydrocarbures.

Dans cet environnement baissier pour l'énergie, TotalEnergies devrait pourtant mieux résister que ses pairs. Le groupe tire profit de sa stratégie d'achat/vente de gaz, de son portefeuille d'actifs pétroliers à bas coûts et des revenus de sa production électrique.

Alors que ses milliards de profits donnent lieu chaque trimestre à des débats alimentés par les politiques et les ONG, le groupe a d'ores et déjà tenu à publier mardi 6 février, veille de ses résultats annuels, ses "contributions et engagements" pour la France.

Il a notamment annoncé qu'il débourserait "320 millions d'euros d’impôt sur les bénéfices et taxe de solidarité sur l’électricité au titre de 2023". Mais le groupe, interrogé par l'AFP, n'a toutefois pas précisé quel est la part des impôts sur ce montant.

4e mandat en vue pour Patrick Pouyanné

Sauf surprise, les résultats ne devraient pas s'accompagner de bouleversements de la stratégie du géant, qui a opéré une diversification dans l'électricité renouvelable, mais reste très critiqué pour la poursuite de ses investissements dans les énergies fossiles, néfastes pour le climat.

Le Pdg de Total Energies, Patrick Pouyanné, s'exprime lors d'une conférence de presse à Paramaribo, au Suriname.
Photo : AFP/VNA/CVN

En 2023, TotalEnergies a notamment annoncé des projets ou acquisitions en Namibie, au Suriname et au Brésil, et il s'est renforcé aux États-Unis dans le gaz liquéfié (GNL), une énergie très convoitée par l'Europe qui cherche à remplacer le gaz russe.

"On est quand même durablement lié à l'importation de gaz naturel liquéfié en Europe", affirmait mi-janvier Patrick Pouyanné, le PDG du groupe qui revendique la place de 3e acteur mondial du GNL.

En septembre, le groupe s'était encore attiré les critiques en annonçant vouloir augmenter sa production d'hydrocarbures de 2 à 3% par an dans les cinq prochaines années, tandis que plusieurs pétroliers comme Enel, Shell et BP ont annoncé en 2023 une révision en baisse de certains de leurs objectifs de transition énergétique.

Mis sous pression par les militants du climat et des droits humains, le groupe est visé par plusieurs actions judiciaires contre sa stratégie ou contre ses projets gaziers et pétroliers, dont le très controversé projet Tilenga/Eacop en Ouganda et en Tanzanie.

Il soutient que ces projets sont encore nécessaires pour répondre à la demande mondiale, et fait valoir qu'il consacre aussi un tiers de ses investissements aux énergies bas carbone, notamment dans l'éolien et le solaire. TotalEnergies compte maintenir son cap de 35 GW de capacités d'électricité renouvelable en 2025, avant 100 GW en 2030, un objectif ambitieux.

La publication des résultats de TotalEnergies lancera une année 2024 particulière pour le groupe, qui fête en mars ses 100 ans d'existence et devrait reconduire son médiatique PDG Patrick Pouyanné pour un 4e mandat lors de sa prochaine assemblée générale en mai.

AFP/VNA/CVN



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