>> XV de France : Dupont est "à 100% de ses capacités" avant l'Afrique du Sud
>> Le Racing 92 qualifié, Lyon renversé par les Saracens
>> Top 14: La Rochelle et le spectre de la saison blanche
L'ouvreur de Bordeaux, Matthieu Jalibert, lors de la rencontre de Top 14 entre l'UBB et le Stade Rochelais (La Rochelle) au stade Chaban-Delmas de Bordeaux, le 11 mai en France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La cuisse gauche bandée, Jalibert a commencé à l'écart de ses coéquipiers, jeudi 27 juin, sur la pelouse impeccable du stade Vélodrome, le traditionnel entraînement du capitaine.
Alors que toutes les caméras étaient tournées vers lui pendant la dizaine de minutes ouvertes aux regards inquisiteurs des médias, le demi d'ouverture international (25 ans, 33 sélections) a effectué un travail d'appuis et réalisé quelques courses.
Ce dernier "test" s'est visiblement avéré concluant puisque son nom figurait quelques heures plus tard parmi les 15 titulaires pour la finale, à la place de celui du jeune Mateo Garcia (21 ans), qui l'avait suppléé à l'ouverture ces dernières semaines.
Une surprise de taille alors que Jalibert avait lui-même annoncé sa fin de saison après avoir été victime d'une déchirure aux ischios-jambiers face à Oyonnax lors de la dernière journée de la phase régulière du championnat le 8 juin.
"C'est dur à accepter quand tu mets tout en œuvre pour vivre ce genre de moments (...) La vie est parfois injuste, mais c'est la loi du sport", avait-il publié sur ses réseaux sociaux.
Sa possible participation à la rencontre avait été, juste avant le "Captain's Run", au cœur de l'intervention du manager girondin Yannick Bru en conférence de presse.
"On a utilisé chaque minute de la semaine pour voir si c'était possible et c'est le joueur qui décidera", avait-il déclaré, laissant entendre que des "tests" seraient effectués à l'issue de la séance pour lever "les zones d'ombre qui restent".
Le grand "bluff"?
L'ancien talonneur englobait également dans l'équation le cas Tameifuna, touché à une épaule en barrage contre le Racing 92 et annoncé quasi-forfait en début de semaine par l'un de ses adjoints.
Le talonneur néo-zélandais Benjamin Tameifuna de l'UBB lors du quart de finale de Champions Cup contre les Harlequins au stade Chaban-Delmas de Bordeaux, le 13 avril en France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Big Ben" s'est lui aussi remis dans les temps et c'est un renfort de poids - dans tous les sens du terme - pour l'UBB, déjà privée au poste de pilier droit de l'international français Sipili Falatea.
"Il apporte une dimension physique très importante dans le jeu", a rappelé son compère de la première ligne Maxime Lamothe. "Il est très bon dans le combat au sol et c'est une valeur sûre en mêlée".
Les titularisations de Jalibert et Tameifuna, qui n'ont plus joué depuis respectivement trois et deux semaines, sonnent comme un pari de la part du staff girondin.
"On ne leur impose rien (...) C'est une finale, un match particulier. Pas un match qu'on aborde avec une pensée pour l'après", a souligné Bru. "Les deux sont évidemment des plus pour l'équipe. Ils ont un impact important".
"On connaît le talent de Matthieu, l'importance qu'il a dans le système de jeu", a appuyé le demi de mêlée et capitaine Maxime Lucu. "L'avoir sur une finale de Top 14 est forcément un point positif".
Confrontés à une nouvelle donne, les Toulousains ont affirmé ne s'être concentrés que sur eux-mêmes tout au long de la semaine et ne pas voir de malice dans l'incertitude entretenue jusqu'au bout par le camp adverse.
"En d'autres temps, il semblerait que ça ait pu marcher. Aujourd'hui, je ne sais pas si c'était du bluff ou simplement des joueurs incertains testés jusqu'au dernier moment", a dit le manager de Toulouse Ugo Mola.
Son homologue Yannick Bru, un ancien de la maison rouge et noire, a en tout cas visiblement été à bonne école avec l'emblématique Guy Novès, grand expert en brouillage de cartes.
AFP/VNA/CVN