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La star de la Géorgie, Khvicha Kvaratskhelia, ouvre le score contre le Portugal à l'Euro, le 26 juin à Gelsenkirchen (Allemagne). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Une clameur de tous les diables a accompagné le coup de sifflet final, avec les héros à terre, et les vaincus en colère, à l'image du capitaine Cristiano Ronaldo, le regard noir.
Le Petit Poucet du tournoi a choqué la Seleçao, déjà qualifiée et fortement remaniée au coup d'envoi, et envoyé au paradis ses bruyants supporters, venus représenter les 3,7 millions de leurs compatriotes.
L'ancienne république soviétique sera au rendez-vous des huitièmes contre la "Roja", son jeu soyeux et ses trois étoiles européennes, dimanche.
Les stars Khvicha Kvaratskhelia et Georges Mikautadze, les deux seules de l'effectif, ont mis au tapis un ogre portugais en faisant un festin des rares miettes offensives.
Le capitaine portugais Cristiano Ronaldo remplacé en seconde mi-temps contre la Géorgie, le 26 juin à Gelsenkirchen. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'ailier de Naples et l'attaquant de Metz ont profité des bévues commises par le jeune défenseur Antonio Silva, coupable d'une mauvaise passe en retrait sur l'ouverture du score et d'un pénalty sur le deuxième but.
Mikautadze a envoyé le ballon dans le bon tempo et le bon espace à "Kvara" qui a marqué d'une frappe croisée du gauche après une minute et trente secondes (2e, 1-0).
Le Napolitain, superstar de sa sélection à 23 ans, a fêté son but d'une glissade sur les genoux à la Ronaldo, son idole, devant le virage de ses supporters, chauffés à blanc, comme la couleur de leur maillot.
Ronaldo en colère
La défense a tenu bon jusqu'à la mi-temps, malgré les 70% de possession et les onze tirs (dont 3 cadrés) du Portugal.
L'attaquant géorgien Georges Mikautadze (gauche) à la lutte avec le Portugais Diogo Dalot, le 26 juin à Gelsenkirchen. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il a fallu un gardien vigilant pour repousser un coup franc lointain et surpuissant de Ronaldo (16e), enregistré à 130 km, une frappe brossée de Joao Palhinha (23e), une tentative de Joao Félix (45e+1) et un pétard de Diogo Dalot (90e+3).
Dans ce duel entre la novice Géorgie (74e au classement FIFA) et l'habitué portugais (6e au classement Fifa), sortes de David et Goliath du football, le K-0 est venu de l'outsider.
Antonio Silva a mis son pied en opposition devant Luka Lochoshvili, une faute détectée par la VAR et exploitée sur penalty par Mikautadze, d'un tir plein de sang froid au ras du poteau (57e, 2-0).
Ronaldo avait la tête des mauvais jours: il a réclamé un pénalty pour un tirage de maillot, en vain, récoltant un avertissement au passage, il a tapé sur la pelouse de dépit sur une occasion manquée et a été remplacé, furieux, après l'heure de jeu.
L'ancienne gloire du Real Madrid, rare titulaire portugais aligné mercredi, aura cinq jours pour évacuer sa frustration. La Seleçao, championne d'Europe 2016, est attendue le 1er juillet à Francfort contre la Slovénie pour la suite des aventures.
Le sélectionneur français de la Géorgie, Willy Sagnol, lors du match contre le Portugal, le 26 juin à Gelsenkirchen. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Celle de Willy Sagnol, nommé en février 2021, tourne au conte de fées avec la Géorgie, qu'il a qualifiée pour la première fois dans une compétition internationale, en passant par les barrages.
"Être ici, c'est déjà une victoire", avait lancé la veille le Français de 47 ans, persuadé que son équipe a "le niveau" pour participer à la grande fête du football européen.
Ses joueurs évoluent à Watford, Levante, Graz, Cracovie ou Nicosie, par exemple, mais ils ont démontré leur valeur contre une équipe de Turquie survoltée (défaite 3-1), face à la République tchèque (1-1) et contre le Portugal.
AFP/VNA/CVN