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Le manager de la haute performance à l'Agence nationale du sport (ANS), Claude Onesta, à Paris, le 7 novembre 2018. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"On va avoir un niveau de médailles dans la fourchette 35/42, malgré les 38 podiums en plus ajoutés aux Jeux avec les disciplines supplémentaires (skateboard, surf, escalade etc.), a déclaré mardi 18 février Claude Onesta lors d'un point presse.
"Nous avons un affaiblissement général, on est sur une courbe descendante. La concurrence travaille mieux que précédemment. Une médaille à gagner, aujourd'hui, c'est plus compliqué, plus cher qu'il y a 10 ou 15 ans. Si on ne transforme pas notre organisation, on va subir de façon plus forte cette concurrence améliorée", a-t-il plaidé.
Créée en avril 2019, l'ANS a pour but d'incarner un nouveau modèle et les ambitions de la France aux JO de Paris 2024. C'est notamment au sein de cette agence, et non plus au ministère, que doivent être décidés les montants des subventions aux fédérations pour le haut niveau. L'ANS avance pour 2020 les chiffres de 60,2 millions d'euros de soutien aux fédérations (en baisse d'un million par rapport à 2019) et 11,8 millions d'euros d'aides personnalisées.
L'ancien sélectionneur des "Experts" du handball (deux titres olympiques et trois mondiaux notamment) a appelé à des "transformations" dans le modèle sportif français.
"Ces transformations ne pouvaient pas arriver juste avant les Jeux de Tokyo. On s'est appliqués à ne pas bousculer le système, mais plutôt à identifier les actions pour aider les sportifs à réaliser leur préparation dans les meilleures conditions et leur donner des outils pour performer", a-t-il ajouté, indiquant que l'ANS avait identifié environ 500 athlètes "médaillables" à plus ou moins long terme qui pouvaient être aidés (budget pour l'encadrement, recherche d'un contrat professionnel pour générer des revenus...).
"Au lendemain de Tokyo, on se lancera dans l'aventure de Paris-2024, alors on mettra en oeuvre les transformations. On va rénover le modèle sportif français dans les mois qui viennent (...) Aujourd'hui, les meilleurs athlètes cherchent de moins en moins à vivre l'expérience des autres. Ils s'isolent, mettent en place leur cellule personnelle", a-t-il estimé.
AFP/VNA/CVN