>>May met en garde les parlementaires contre un blocage du Brexit
Le Premier ministre Narendra Modi et la Première ministre britannique Theresa May, le 7 novembre à New Delhi |
Au cours de sa première visite bilatérale hors d'Europe depuis son arrivée à Downing Street en juillet, Mme May a promis que son pays "ne tournera pas le dos au monde" une fois sorti de l'Union européenne.
"Nous voulons que le Royaume-Uni devienne le champion le plus impliqué et le plus passionné du libre-échange dans le monde", a déclaré la Première ministre devant un parterre d'industriels à New Delhi.
"Le libre-échange crée une vague qui soulève tous les vaisseaux, les rend plus riches. Cela crée des emplois, cela augmente l'investissement, cela améliore la productivité, cela transforme la qualité de vie et ouvre des opportunités à tous nos citoyens", a-t-elle plaidé.
Accompagnée par une trentaine de chefs d'entreprise, Mme May a atterri tard dimanche soir 6 novembre dans une capitale indienne en proie à un grave épisode de pollution pour une visite de deux jours. Elle se rendra mardi 8 novembre à Bangalore, capitale de la high-tech indienne.
Bien que la Grande-Bretagne ne puisse pas signer d'accord commerciaux bilatéraux tant qu'elle n'a pas quitté l'Union européenne -probablement en 2019-, la visite de Mme May est interprétée comme une volonté de poser d'ors et déjà les premières pierres de l'après-UE pour son pays.
"Identifier" les points de convergence entre Londres et New Delhi "ne nécessite pas d'attendre que nous ayons quitté l'Union européenne", a-t-elle dit.
Liam Fox, secrétaire d'État britannique au commerce international, un nouveau poste, est d'ailleurs du voyage et doit rencontrer son homologue indienne Nirmala Sitharaman.
"Il est vital que l'Inde et le Royaume-Uni, deux pays liés par l'Histoire, travaillent de concert pour définir l'économie du savoir du XXIe siècle", a déclaré le Premier ministre indien, le nationaliste hindou Narendra Modi, qui s'entretiendra avec Mme May dans la journée.
Si les avantages d'un accord de libre-échange entre la Grande-Bretagne et le géant au 1,25 milliard d'habitants sont potentiellement énormes, la tâche s'annonce cependant ardue.
Réputée pour sa lourde bureaucratie et la complexité de ses tarifs douaniers, l'Inde négocie déjà depuis près d'une décennie avec l'Union européenne un accord similaire, qui n'a pour l'instant pas abouti.
Avec son départ programmé de l'UE, "le Royaume-Uni a plus que jamais besoin de l'Inde", relève le quotidien Hindustan Times dans son édition de lundi 7 novembre.