>>La Fed donne son aval à des banques chinoises
Dans un communiqué, le DFS (Department of Financial Services) a ajouté que la banque, la 3e au monde en termes d'actifs, devra également accepter la nomination d'un inspecteur indépendant pendant deux ans.
Le siège de Agricultural Bank of China à Shanghai, le 26 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il lui est reproché d'avoir augmenté rapidement à partir de 2013 ses opérations de compensation en dollars entre des comptes tenus à l'étranger, sans avoir été capable de s'assurer du respect des règles sur la lutte contre le blanchiment.
Le DFS a averti dès 2013 la banque chinoise de ne pas continuer à accroître ainsi ce type d'opérations avant d'avoir mis en place les structures adéquates.
"La banque a volontairement ignoré les avertissements du DFS et les opérations de compensation en dollars effectuées par sa branche de New York ont explosé en 2014 et 2015, créant un risque intenable alors que la banque ne pouvait même pas respecter ses obligations basiques en terme de respect de la régulation", indique le communiqué du DFS.
Le régulateur a notamment mis à jour des transferts suspects en dollars entre des entreprises russes et chinoises et des paiements venant du Yémen vers des compagnies en Chine ainsi qu'entre des entreprises au Moyen-Orient.
La banque a également servi de chambre de compensation pour des transactions entre une banque turque et le client d'une banque afghane connu des autorités américaines pour ses liens avec un réseau de trafic de drogue et de blanchiment d'argent.
Il y a un mois fin septembre, c'est la Réserve fédérale de New York qui avait rappelé à l'ordre cette filiale de la grande banque chinoise lui demandant de revoir ses procédures pour éviter le blanchiment d'argent.
La Fed avait identifié "des lacunes importantes dans la gestion des risques et la conformité aux lois fédérales et aux règlementations contre le blanchiment d'argent, en particulier les mesures concernant le secret bancaire".
Le régulateur américain avait donné 60 jours à la branche new-yorkaise et à son siège de Pékin pour soumettre un plan écrit d'amélioration de ses procédures de contrôle et de collecte d'information sur ses clients.