>>L'Union européenne dévoile son premier plan de négociations du Brexit
>>Le Royaume-Uni largue les amarres pour un Brexit "sans retour"
La Première ministre britannique Theresa May et le Premier ministre de Jordanie Hani Mulqi à Amman, le 3 avril. |
Avant son départ, Mme May avait déclaré que c'était "clairement dans l'intérêt du Royaume Uni, en matière de prospérité et de sécurité, de soutenir" ces deux pays arabes. Elle a indiqué qu'en travaillant avec des nations comme la Jordanie, son pays contribuerait "à garder les Britanniques en sécurité".
La dirigeante britannique a également déclaré qu'elle discuterait des façons d'aider la Jordanie pour l'accueil de centaines de milliers de réfugiés venant de la Syrie voisine, pays en guerre depuis six ans.
Nouveaux contrats
En Arabie saoudite, où elle sera les 4 et 5 avril, la chef du gouvernement britannique devrait discuter investissements et commerce bilatéral alors que la Grande-Bretagne a formellement engagé son divorce de l'Union européenne (UE), le "Brexit". À Ryad, elle discutera du commerce, affirmant avant son départ qu'il y existait "un énorme potentiel d'investissements saoudiens pour doper l'économie britannique".
Mme May cherche à obtenir de nouveaux contrats maintenant qu'elle a formellement activé l’article 50 du traité de Lisbonne par lequel a été lancé officiellement le départ du Royaume-Uni de l'UE.
Le mois dernier, le Qatar a annoncé un plan d'investissements de cinq milliards de livres (5,8 milliards d'euros) au Royaume-Uni dans les trois à cinq années à venir, notamment dans les infrastructures et les services.
L'Arabie saoudite cherche, pour sa part, à augmenter ses investissements à l'étranger dans le cadre d'un plan pour diversifier son économie et réduire sa dépendance aux recettes pétrolières.
Mme May est devenue en décembre le premier chef du gouvernement britannique à assister au sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar).
Lors de cette réunion, elle avait dénoncé "la politique agressive" de l'Iran, un pays rival des monarchies du Golfe avec lesquelles avait été décidé de "lancer un partenariat stratégique" pour favoriser des relations plus étroites, notamment dans les domaines de la défense et de la sécurité.
La Grande-Bretagne est déjà un important fournisseur d'armes à l'Arabie saoudite et fait l'objet de nombreux appels à suspendre ses ventes à ce pays en raison de l'intervention militaire d'une coalition arabe menée par Ryad au Yémen, en soutien au gouvernement face à des rebelles. À ce sujet, la porte-parole de Mme May a indiqué que la guerre au Yémen n'était pas à l'ordre du jour de sa visite en Arabie saoudite.
AFP/VNA/CVN