>>La Thaïlande souhaite promouvoir le partenariat stratégique ASEAN - Inde
>>La Thaïlande veut devenir un centre numérique de la région
Les protestataires ont entonné une version thaïe de la chanson des Misérables. |
Des milliers de manifestants avaient répondu à un appel au rassemblement sous le thème du carnaval appelé "Mob Fest" au Monument pour la Démocratie, à un carrefour central de Bangkok. Dans l'après-midi, des lycéens et d'autres manifestants pro-démocratie ont écrit des slogans au marqueur et peint des messages à la bombe sur des draps blancs géants.
"Vous êtes en train de me voler mon brillant avenir", affirmait un message. "La démocratie va gagner", disait un autre. "C'est un acte symbolique de libre expression", a affirmé à l'AFP Pearl, une graphiste de 25 ans, qui regardait un groupe de protestataires utiliser une échelle pour escalader le monument haut de trois mètres, surmonté d'une tourelle, au son du tambour de musiciens.
Les protestataires ont entonné une version thaïe de la chanson des Misérables "À la volonté du peuple" et ont fait le salut à trois doigts, un signe de ralliement inspiré par les films "Hunger Games". Auparavant, ils avaient fait le même geste au passage du cortège royal.
Le roi Maha Vajiralongkorn et la reine Suthida se rendaient dans un autre quartier de la ville pour y inaugurer une nouvelle ligne ferroviaire, alors que des milliers de monarchistes, vêtus de jaune, s'étaient rassemblés pour exprimer leur soutien.
Dans l'après-midi, des lycéens en colère, se faisant appeler le Mouvement des mauvais élèves, s'étaient rassemblés devant le ministère de l'Education avant de se joindre à la protestation. Ils réclament la démission du ministre de l'Education Nataphol Teepsuwan et ont mis en scène un simulacre d'enterrement.
"Il a échoué à réformer le système éducatif, par conséquent il est mort pour nous", a affirmé à l'AFP Anna, 15 ans, en mettant des fleurs dans un cercueil en bois, près d'un portrait du ministre. Les étudiants demandent un remaniement du système scolaire ainsi que le changement des programmes d'enseignement, des règles strictes, des codes vestimentaires et des coupes de cheveux réglementaires.
Les autorités ont déployé 8.000 policiers en prévision des protestations de samedi, qui doivent se poursuivre jusqu'à minuit. Une semaine avant, la police a eu recours aux canons à eau pour disperser les manifestants, pour la deuxième fois consécutive.
AFP/VNA/CVN