Accidents du travail et maladies professionnelles : stopper l’hémorragie

Actuellement, les accidents du travail et le nombre de personnes souffrant de maladies professionnelles sont en augmentation. Avec des influences graves sur les travailleurs, les entreprises et la société dans son ensemble.

 

Maçons travaillant sans équipements de sécurité.


Selon le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, depuis janvier, le pays a recensé 3.060 accidents du travail qui ont fait 3.160 victimes, dont 276 morts et 671 blessés graves. Par rapport à la même période de 2011, le nombre d’accidents a diminué de 13%, mais le nombre de décès a augmenté de près de 10% et celui de blessés graves de 23%... Hanoi et Hô Chi Minh–Ville ont les taux les plus élevées. Hô Chi Minh–Ville seule a enregistré 420 accidents et Hanoi, 129. Avec près de 16% des accidents, le bâtiment et l’industrie minière sont les secteurs les plus dangereux.
Les accidents sont dû aussi bien à l’irresponsabilité des employeurs que des travailleurs. Les employeurs ne respectent pas les règles de sécurité, ne fournissent pas d’équipements de protection, n’appliquent pas les règles élémentaires de sécurité... Les travailleurs, quant à eux, sont parfois négligents en matière d’équipements de protection individuelle (par exemple un harnais muni d’une longe).
En parallèle aux accidents du travail, le taux de maladies professionnelles augmente également. Selon, le Département de la protection de l’environnement (ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement), le pays recense actuellement 30.000 personnes souffrant de maladies professionnelles. Celles-ci sont causées par le bruit, la poussière, les gaz toxiques, la radioactivité, le stress... En outre, le système de détection, d’analyse et d’évaluation de la qualité de la sécurité du travail à divers degrés est assez modeste. On manque d’organismes, d’équipements et surtout de ressources humaines compétentes.

Revoir le montant des amendes à la hausse

Pour diminuer les accidents du travail et les maladies professionnelles, il faut agir en amont, c’est-à-dire auprès des employeurs. Sensibilisation certes, mais aussi mesures administratives et disciplinaires.

Soins médicaux à l’Hôpital du textile relevant du Groupe du textile et de la confection du Vietnam.


«Les organismes administratifs doivent renforcer les inspections sur le lieu de travail, la gestion de la santé du salarié et la prévention des maladies professionnelles»
, a déclaré le Docteur Huynh Tan Tiên, directeur du Centre de santé des travailleurs salariés et de l’environnement de Hô Chi Minh-Ville.
Parallèlement, il est nécessaire de renforcer la sensibilisation auprès des entreprises. Celles-ci doivent faire de sérieux efforts en matière de matériel de protection pour prévenir les accidents du travail, et ils doivent s’assurer que leurs salariés respectent les règles de sécurité. Il faut également institutionnaliser les programmes de santé du salarié.

Rééducation fonctionnelle pour un travailleur à l’hôpital de soin et de rééduction fonctionnelle relevant du Service de la santé de Hanoi.

Nguyên Quôc Viêt, chef-adjoint de l’inspection du Service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de Hô Chi Minh-Ville, a indiqué : «Actuellement, le nombre d’inspecteurs reste très modeste au regard du nombre d’entreprises. C’est pourquoi il et très compliqué de prendre les contrevenants sur le fait et les punir. En plus, l’amende maximun pour ces infractions est de 20 à 30 millions de dôngs. C’est trop peu dissuasif...». À l’avenir, on devra élever le montant des amendes jusqu’à 500 millions, voire un milliard de dôngs. Les organes administratifs doivent resserrer aussi leurs liens parce qu’ils ont pour mission la protection de la santé du salarié.

Quang Châu/CVN

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