>>Décès d'un migrant dans le tunnel sous la Manche, trafic perturbé
>>Incidents à répétition : difficile week-end sous la Manche, trafic normal lundi
"Nos équipes ont retrouvé un corps le 29 juillet et les pompiers ont confirmé le décès de la personne", a indiqué un porte-parole d'Eurotunnel. Le même jour à Paris, un Égyptien se trouvait entre la vie et la mort, après avoir été électrocuté dans l'après-midi à la gare du Nord, alors qu'il tentait de prendre clandestinement un Eurostar à destination du Royaume-Uni.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé le 29 juillet depuis Paris le renfort de deux unités de forces mobiles, soit 120 fonctionnaires temporairement affectés à la sécurisation de la frontière à Calais "et notamment du site d'Eurotunnel".
Jacques Gounon, Pdg d'Eurotunnel, a assuré de son côté sur France Info que sa société mettait "tous les moyens nécessaires dans la limite de (ses) responsabilités pour assurer une totale étanchéité du tunnel", alors que le ministre l'a appelé à "prendre ses responsabilités".
Les deux hommes se sont finalement rencontrés le 29 juillet, sous le signe de l'apaisement.
Au lendemain d'une nuit où les intrusions massives et quotidiennes de migrants dans le tunnel avaient atteint environ 2.000 tentatives, on en a encore compté 2.300 dans la nuit du 28 juillet au 29 juillet, selon le ministère de l'Intérieur. Et à la tombée de la nuit du 29 juillet, 100 à 150 migrants jouaient une nouvelle fois au chat et à la souris avec les forces de l'ordre.
Sur Twitter, Eurotunnel annonçait vers 23h00 un retard de deux heures au départ de Folkestone, en Angleterre.
Depuis début juin et des travaux importants de sécurisation du port de Calais, barricades et barbelés incitent de nombreux migrants à se reporter sur le site du tunnel. Selon l'Intérieur, on compte ainsi "1.500 à 2.000 tentatives chaque nuit" depuis deux mois.
Ce phénomène est facilité par l'immensité du site : 28 kilomètres de clôtures pour une surface totale de 650 hectares.
Des petits groupes qui se disséminent
L'homme décédé dans la nuit du 28 juillet au 29 juillet, d'origine soudanaise, aurait "entre 25 et 30 ans" et aurait été percuté par un camion "qui descendait d'une navette pendant qu'il essayait de grimper dessus", a indiqué une source policière.
Le Premier ministre Manuel Valls a rendu hommage à "des hommes qui, souvent au péril de leur vie, ont fait des milliers de kilomètres et qui meurent aujourd'hui dans des conditions épouvantables".
À Calais, le 29 juillet, "tout s'est passé (dans la) nuit, et, à 06h00, les policiers avaient encore pas mal de boulot", a ajouté la source policière, précisant qu'on lui avait rapporté la présence d'"entre 500 et 1.000 migrants" aux abords du site.
Ces chiffres-ci sont vivement contestés par d'autres acteurs : quelque "150 ou 250 migrants ont essayé de passer dans le tunnel cette nuit, plusieurs fois", a ainsi estimé la maire de Calais, Natacha Bouchart, sur France Info.
Une opinion relayée par un bon connaisseur du dossier qui décrivait environ 500 personnes autour du site, dont environ 200 ont réussi à passer à travers les grillages par petits groupes de 10, avant de se disséminer.
Situation 'très préoccupante' pour Cameron
Au Royaume-Uni, Mme May a présidé le 29 juillet une réunion d'urgence. En visite à Singapour, le Premier ministre britannique David Cameron a jugé la situation "très préoccupante".
Environ 200 personnels de sécurité ont été mobilisés ces derniers jours par Eurotunnel pour empêcher les intrusions sur le site. Plus de 300 policiers sont également déjà engagés à plein temps dans le Calaisis pour répondre à la problématique des migrants, estimés à 3.000 dans la région.
"Le nombre de migrants ne cesse d'augmenter sur le Calaisis et ce n'est effectivement pas demain que la situation va s'arranger", a réagi pour sa part M. Noël, qui a fait part du "sentiment d'impuissance" de ses collègues policiers.
>>Incidents à répétition : difficile week-end sous la Manche, trafic normal lundi
Des migrants marchent le long d'une route menant vers le tunnel sous la Manche, le 29 juillet à Coquelles. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nos équipes ont retrouvé un corps le 29 juillet et les pompiers ont confirmé le décès de la personne", a indiqué un porte-parole d'Eurotunnel. Le même jour à Paris, un Égyptien se trouvait entre la vie et la mort, après avoir été électrocuté dans l'après-midi à la gare du Nord, alors qu'il tentait de prendre clandestinement un Eurostar à destination du Royaume-Uni.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé le 29 juillet depuis Paris le renfort de deux unités de forces mobiles, soit 120 fonctionnaires temporairement affectés à la sécurisation de la frontière à Calais "et notamment du site d'Eurotunnel".
Jacques Gounon, Pdg d'Eurotunnel, a assuré de son côté sur France Info que sa société mettait "tous les moyens nécessaires dans la limite de (ses) responsabilités pour assurer une totale étanchéité du tunnel", alors que le ministre l'a appelé à "prendre ses responsabilités".
Des camions bloqués à l'entrée de l'Eurotunnel le 29 juillet à Coquelles. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les deux hommes se sont finalement rencontrés le 29 juillet, sous le signe de l'apaisement.
Au lendemain d'une nuit où les intrusions massives et quotidiennes de migrants dans le tunnel avaient atteint environ 2.000 tentatives, on en a encore compté 2.300 dans la nuit du 28 juillet au 29 juillet, selon le ministère de l'Intérieur. Et à la tombée de la nuit du 29 juillet, 100 à 150 migrants jouaient une nouvelle fois au chat et à la souris avec les forces de l'ordre.
Sur Twitter, Eurotunnel annonçait vers 23h00 un retard de deux heures au départ de Folkestone, en Angleterre.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à Paris le 30 juin. Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis début juin et des travaux importants de sécurisation du port de Calais, barricades et barbelés incitent de nombreux migrants à se reporter sur le site du tunnel. Selon l'Intérieur, on compte ainsi "1.500 à 2.000 tentatives chaque nuit" depuis deux mois.
Ce phénomène est facilité par l'immensité du site : 28 kilomètres de clôtures pour une surface totale de 650 hectares.
Des petits groupes qui se disséminent
L'homme décédé dans la nuit du 28 juillet au 29 juillet, d'origine soudanaise, aurait "entre 25 et 30 ans" et aurait été percuté par un camion "qui descendait d'une navette pendant qu'il essayait de grimper dessus", a indiqué une source policière.
Le Premier ministre Manuel Valls a rendu hommage à "des hommes qui, souvent au péril de leur vie, ont fait des milliers de kilomètres et qui meurent aujourd'hui dans des conditions épouvantables".
Localisation des sites d'embarquement des ferries transmanche, du site d'Eurotunnel et des camps de réfugiés à Calais. Photo : AFP/VNA/CVN |
À Calais, le 29 juillet, "tout s'est passé (dans la) nuit, et, à 06h00, les policiers avaient encore pas mal de boulot", a ajouté la source policière, précisant qu'on lui avait rapporté la présence d'"entre 500 et 1.000 migrants" aux abords du site.
Ces chiffres-ci sont vivement contestés par d'autres acteurs : quelque "150 ou 250 migrants ont essayé de passer dans le tunnel cette nuit, plusieurs fois", a ainsi estimé la maire de Calais, Natacha Bouchart, sur France Info.
Une opinion relayée par un bon connaisseur du dossier qui décrivait environ 500 personnes autour du site, dont environ 200 ont réussi à passer à travers les grillages par petits groupes de 10, avant de se disséminer.
Situation 'très préoccupante' pour Cameron
Au Royaume-Uni, Mme May a présidé le 29 juillet une réunion d'urgence. En visite à Singapour, le Premier ministre britannique David Cameron a jugé la situation "très préoccupante".
Environ 200 personnels de sécurité ont été mobilisés ces derniers jours par Eurotunnel pour empêcher les intrusions sur le site. Plus de 300 policiers sont également déjà engagés à plein temps dans le Calaisis pour répondre à la problématique des migrants, estimés à 3.000 dans la région.
"Le nombre de migrants ne cesse d'augmenter sur le Calaisis et ce n'est effectivement pas demain que la situation va s'arranger", a réagi pour sa part M. Noël, qui a fait part du "sentiment d'impuissance" de ses collègues policiers.
AFP/VNA/CVN