>>Tennis : Humbert et Mannarino calent, plus aucun français à Miami
>>Medvedev surmonte les crampes, Osaka ne se fatigue pas
La Japonaise Naomi Osaka, lors d'une pause au cours de son quart de finale contre la Grecque Maria Sakkari, le 31 mars à l'Open de Miami. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il fallait remonter au 7 février 2020, et un premier tour de FedCup face à l'Espagnole Sara Sorribes - potentielle adversaire de Sakkari au prochain tour, si elle bat la Canadienne Bianca Andreescu (N°8) - pour trouver trace d'une défaite raquette à la main d'Osaka.
La lauréate des derniers US Open et Open d'Australie avait certes perdu deux finales depuis, mais à chaque fois par forfait : à New York où était délocalisé le tournoi de Cincinnati en août 2020, puis à Melbourne début février, dans le cadre du Gippsland Trophy, préparatoire à son 4e sacre du Grand Chelem dans la ville australienne.
"C'est la joueuse qui a de loin gagné le plus de matches sur la dernière année, la plus en forme, cette victoire signifie beaucoup pour moi", a commenté Sakkari, qui avait fendu le silence sur le court d'un cri rageur juste après avoir converti sa balle de match.
Cette fois, Osaka était bien sur le court du GrandStand floridien, encore plombé par la chaleur humide et un vent assez perturbateur, pour tenter d'avancer dans une épreuve où elle n'avait, jusqu'à cette année, jamais dépassé les 8es de finale. Mais elle est passée complètement à côté du premier set.
Au contraire de Sakkari, partie elle au quart de tour et qui l'a breakée trois fois, profitant d'une première balle en berne (35%) et d'une pluie de fautes directes de son adversaire, dont le manque d'énergie, de mobilité, de volonté était aussi sanctionné par les coups gagnants de la Grecque de 25 ans.
"Match intelligent"
La Grecque Maria Sakkari face à la Japonaise Naomi Osaka, lors de leur quart de finale, le 31 mars à l'Open de Miami. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Japonaise a réagi au second set, en ouvrant son compteur jeu, non sans avoir sauvé trois balles de break. Et ce fut au tour de Sakkari de baisser légèrement de pied, pour laisser son service à son adversaire, qui s'est détachée 3-0 puis 4-2.
Mais alors qu'on voyait Osaka renverser la situation, elle a perdu la mire et cédé son service, à nouveau défaillant. Comme un symbole de l'inéluctable qui s'annonçait, le langage corporel affiché par Sakkari rejoignant en courant sa chaise tranchait terriblement avec celui de sa future victime, traînant ses tennis, tête basse.
La suite ? La Grecque a remporté sans sourciller les trois derniers jeux et le match au bout de 1h09. Elle peut savourer sa performance et rêver à une finale voire plus, tout comme les quelques fans Grecs présents à Miami Gardens, qui se prennent à rêver d'un doublé avec Stefanos Tsitsipas - le numéro 5 mondial tentera lui aussi d'atteindre le dernier carré jeudi 1er avril contre le Polonais Hubert Hurkacz.
"J'ai bien joué dans la première manche, je n'ai pas fait beaucoup de fautes directes. J'ai sorti un bon plan de jeu. Je me suis un peu crispée ensuite aux deux premiers jeux du deuxième set. Mais je suis restée (concentrée) et j'ai recommencé à me battre", a analysé Sakkari, satisfaite de son "match intelligent".
Pour Osaka, la défaite à Miami enterre ses espoirs d'accession à la première place mondiale. Car son échec assure de facto à l'Australienne Ashleigh Barty, qualifiée elle pour les demies, de conserver son fauteuil au sommet du classement WTA.
En soirée, Daniil Medvedev, N°2 mondial et favori chez les messieurs, affrontera l'Espagnol Roberto Bautista, 12e mondial.
AFP/VNA/CVN